Effondrement d'immeubles à Marseille : "Mon syndic m'a dit qu’il n’y avait pas de soucis", témoigne une locataire
Á Marseille, une habitante de l'un des bâtiments vétustes écroulés explique, mercredi, pourquoi elle a regagné son logement, malgré l'inquiétude ambiante.
Le bilan continue de s'alourdir à Marseille, après l'effondrement de trois immeubles, rue d'Aubagne. Le témoignage, mercredi 7 novembre, d'une locataire montre que le drame était prévisible.
Une vétusté affichée par un avis
Tout le monde savait que les deux premiers immeubles qui se sont écroulés présentaient des risques. Le syndic, les propriétaires, les experts, la mairie, la préfecture, la sécurité civile et la sécurité publique dont les agents ont procédé à des évacuations temporaires des habitants en octobre, le temps que soient réalisés des travaux de renforcement. Le 18 octobre, tout le monde est sur place. Le lendemain, la mairie prend un arrêté. Il est placardé sur la porte du 65, rue d’Aubagne. L'arrêté a inquiété cette locataire partie de chez elle quelques heures avant l’effondrement du bâtiment lundi. "C’est un arrêté disant qu’il y avait des appartements interdits qui devaient être évacués si les travaux n’étaient pas faits dans les 21 jours. Il parlait de travaux sur la façade, de la charpente en des termes spécifiques, assure la jeune femme. Le lendemain, je suis allée voir mon syndic. Il m’a dit qu’il n’y avait pas de soucis, qu’on pouvait rester dans les lieux."
Une série de constats
Le syndic a bien constaté une toiture en partie absente dans l’immeuble voisin, vide, et qui s’est effondré aussi, un ruissellement des eaux de pluie vers le bâtiment contigu, habité, au 65 de la rue d'Aubagne. Il a constaté aussi des éboulis de pierre et des murs humides, mais selon l’expert, il n’y avait pas de danger. Une dizaine de jours plus tard, l’effondrement se produisait.
Tout le monde savait, mais aucune mesure efficace n’a été prise à temps et aujourd’hui, chacun se rejette la responsabilité du drame.
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