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Rapport de l'IGPN sur la mort de Steve : "J'attendais des réponses et finalement, je n'entends que des questions"

L'avocate des 89 participants à la soirée techno pendant laquelle Steve a disparu a réagi sur franceinfo, après la prise de parole d'Edouard Philippe.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le pied de la grue jaune au bord de la Loire à Nantes, là où le corps de Steve Maia Caniço a été retrouvé le 29 juillet 2019. (LOIC VENANCE / AFP)

"J'attendais des réponses et finalement, je n'entends que des questions", a déploré mardi 30 juillet sur franceinfo maître Marianne Rostan, l'avocate des 89 participants à la soirée techno à Nantes, pendant laquelle Steve Maia Caniço a disparu. Son corps a finalement été retrouvé lundi 29 juillet dans la Loire. Ces 89 personnes ont déposé une plainte collective.

Le rapport de l'IGPN, commandé pour faire la lumière sur cette soirée, n'établit pas de lien "entre l'intervention de la police et la disparition" de Steve, a déclaré mardi le Premier ministre Édouard Philippe.

Le problème ce n'est pas l'organisation de l'évènement. C'est l'intervention de la police. Et là-dessus, on n'a aucune information, et on essaie de renvoyer la balle sur le côté organisationnel au préalable

maître Marianne Rostan

à franceinfo

"Je ne sais pas à quoi a servi vraiment cette enquête. J'espérais qu'on aurait des informations très précises sur les armes qui ont été utilisées, le nombre de grenades LBD, etc", explique l'avocate.

Une soirée organisée au même endroit depuis 20 ans

"Tout a l'air de tourner autour de l'organisation de l'évènement en amont", s'indigne maître Rostan. "Je tiens à rappeler que ça fait 20 ans que ça s'organise à cet endroit-là, qu'on n'avait jamais eu de tels incidents avec plusieurs personnes qui tombent dans la Loire, et aujourd'hui, un décès constaté."

Me Marianne Rostan reconnaît que l'enquête de l'IGPN était a priori close avant la découverte et l'identification du corps de Steve Maia Caniço. "Faire le lien est donc compliqué. En même temps, j'ai, dans la plainte collective qui a été transmise à l'IGPN, deux personnes qui sont tombées à l'eau du fait de l'intervention des forces de l'ordre, donc dire qu'on ne peut absolument pas faire de lien aujourd'hui, ça me semble un peu léger comme explication", conclut-elle.

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