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"On a toujours peur de sortir" : un mois après le meurtre d’Alexia Daval, les habitants de Gray dans l'attente de l'arrestation du ou des coupables

Le meurtre d'Alexia Daval, dont le corps a été retrouvé dans un bois près de Gray, en Haute-Saône, n'a toujours pas été élucidé. Franceinfo est allé à la rencontre des Graylois, qui tentent de reprendre une vie normale.

Article rédigé par franceinfo - Jean-François Fernandez
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
A Gray, les fleurs ont disparu devant le bar des parents d'Alexia Daval mais le meurtre, toujours non élucidé, de la jeune femme, fin octobre, est encore dans tous les esprits.  (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / RADIO FRANCE)

Il y a un mois, Alexia Daval disparaissait à Gray, en Haute-Saône. Au troisième jour des recherches, un corps carbonisé est retrouvé dans une forêt proche. Les analyses confirmeront que le corps est bien celui de la joggeuse de 29 ans. Le dimanche suivant, 10 000 personnes participaient à une marche blanche dans la ville de Gray. Depuis, une cellule de quinze gendarmes est mobilisée exclusivement sur cette enquête, tandis que les habitants tentent de reprendre le cours de leur vie.

Les décorations de Noël sont installées et la ville est entrée dans l'hiver franc-comtois. Dans le centre, le bar des parents d'Alexia Daval est ouvert. Les roses ont déserté la devanture mais par fidélité et amitié les clients sont là, comme avant. Les parents d'Alexia ont repris le travail pour donner un sens à leur vie qui est aujourd'hui détruite. "Quand j’y vais, je ne sais pas quoi leur dire, confie une voisine. On est un peu mal dans notre peau."

Les parents inquiets

En ville, on parle moins de l'affaire Alexia, mais de nombreuses personnes sont inquiètes. "On ne sait toujours pas vraiment ce qu'il s’est passé. Donc on a toujours peur de sortir, peur d’aller chercher nos enfants à pied à l’école par exemple", confie-t-on ici. Plus loin, une habitante craint que l’enquête prenne du temps : "On nous ressort l’affaire Grégory, et cela m’a toujours beaucoup touché", dit-elle.

Gray est effectivement dans l'attente. Mais le sentiment de peur n'est pas généralisé. Des jeunes reconnaissent notamment que ce sont surtout les parents qui se posent des questions. "Moi je m'inquiète pas trop, confie un lycéen. Je sais que quand il fait nuit  mes parents m'ont dit de faire attention, mais c'est plus les parents qui ont peur que nous qui nous inquiétons." La ville de Gray essaie de reprendre un cours de vie normale, en attendant l'arrestation du ou des coupables.

Le reportage, à Gray, de Jean-François Fernandez

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