Des cambriolages de garde-meubles avec des mini-caméras pour filmer les digicodes

En région parisienne et dans le sud-est de la France, des entreprises de garde-meubles ont été visées ces dernières semaines par deux équipes de malfaiteurs. La police tient à mettre en garde les sociétés avant que le phénomène prenne de l’ampleur.

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Le mode opératoire est inédit : les cambrioleurs posent d'abord discrètement une mini-caméra au niveau des digicodes, à l'entrée de ces entreprises de garde-meubles. Ils récupèrent ensuite les images des clients en train de pianoter le code et le tour est joué. "Cela leur permet ensuite d'entrer dans les locaux de cette société de garde-meubles sans avoir à procéder à une effraction, explique le commissaire William Hippert, qui dirige le Service d'information, de renseignement et d'analyse sur la criminalité organisée (Sirasco). Ensuite, ils pénètrent dans les différents boxes, cette fois-ci par effraction puisqu'il n'y a pas de code, à ce moment-là."

"L'utilisation de mini-caméras, ou de dispositifs pour capter les codes, existait déjà, par exemple pour les distributeurs automatiques de billets ou de carburant, poursuit William Hippert. C'est la première fois qu'on nous fait remonter la pose de ce type de dispositif sur des digicodes qui permettent l'accès à des locaux d'entreprises ou de particuliers pour déjouer cette première couche de sécurité."

Ces équipes de cambrioleurs très mobiles sont soupçonnées de venir des pays de l'Est et d'avoir dérobé pour plusieurs dizaines de milliers d'euros de matériel hi-fi. À l'approche des fêtes, la police conseille aux sociétés de redoubler de vigilance et de conserver quand elles le peuvent une surveillance physique devant les entrepôts de garde-meubles.