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"Le Braquage du siècle" : l’histoire vraie qui a inspiré la série phare "La Casa de Papel"

Si les deux histoires ne sont pas les mêmes, l’audace va de pair. Le casse de la banque Rio de Buenos Aires en 2006 est resté dans les annales, inspiré du "casse du siècle" du gang des égoutiers à Paris en 1976. Des rapprochements troublants.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Rafael Ferro, Pablo Rago, Guillermo Francella, Juan Alari, Diego Peretti, Mariano Argento dans "Le Braquage du siècle" de Ariel Winograd (2021). (EUROZOOM)

Si le braquage parfait est un mythe du film de gangsters, il est aussi une réalité. Dont s’est inspiré le cinéma. Le Braquage du siècle, qui sort mercredi 8 septembre, s’inspire de celui de banque Rio de Buenos Aires en 2006, dont la maestria rappelle celle de Spaggiari à la tête du gang des égoutiers à Paris en 1976. Dans les deux cas, un cerveau, dont s’est inspirée la série phénomène La Casa de papel.

Sans arme, ni haine, ni violence

Fernando réunit cinq de ses potes pour le braquage audacieux de centaines de coffres d’une banque, en creusant un tunnel depuis les égouts, non pas pour y entrer, mais en sortir. L’histoire vraie du plus gros casse d’Argentine en 2006, dont les braqueurs, dotés d’armes factices sont aujourd’hui libres et le butin retrouvé incomplet.

Le plan du braquage de la banque Rio élaboré par Fernando Araujo est un vrai film. Pensé dans ses moindres détails par un fumeur de joints, l’étape ultime conduisant à la salle des coffres entre dans les annales de l’histoire des pilleurs de banques. Le pacifisme dans l’exécution de l’attaque, malgré les fortes menaces d’armes factices renvoie, avec toutefois moins de panache, au casse des égoutiers de Spaggiari. Ce dernier laissa un billet destiné à la police : "sans arme, ni haine, ni violence". Dans le film, Fernando laisse un message du même acabit.

Feel-good movie

Comme parfois certains auteurs-réalisateurs – Orson Welles, Stanley Kubrick, John Huston – ne savent pas comment finir leur film, Fernando ne sait pas comment ouvrir la salle des coffres. Fernando sait entrer dans la banque mais pas  cambrioler son cœur. Jusqu’à un ultime revirement qui va changer la donne. Celle-ci revient à monter un scénario à destination de la police, donc à faire du cinéma aux forces de l’ordre, pour, en sous-main, faire le vrai coup. Un film dans le film en quelque sorte. Chapeau.

Diego Peretti et Guillermo Francella dans "Le Braquage du siècle" de Ariel Winograd (2021). (EUROZOOM)

Est-ce un hasard, mais les égouts et le tunnel en construction du film rappellent ceux de la planète pénitentiaire d'Alien 3, ce qui corroborerait le film dans le film mais dans sa première partie. Un peu trop long, mais exécuté de main de maître, Le Braquage du siècle embarque comme un feel-good movie qui renoue avec le meilleur des films de casses.

L'affiche de "Le Braquage du siècle" de Ariel Winograd (2021). (EUROZOOM)

La fiche

Genre : Policer
Réalisateur : Ariel Winograd
Acteurs : Rafael Ferro, Pablo Rago, Guillermo Francella, Juan Alari, Diego Peretti, Mariano Argento
Pays : Espagne
Durée : 1h54
Sortie : 8 septembre 2021
Distributeur : Eurozoom

Synopsis : Argentine, 2006. Un groupe de cambrioleur s’apprête à réaliser un des plus célèbres et des plus ingénieux braquage de l'histoire d'Argentine, celui de la banque Río.

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