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Marseille : six accusés condamnés jusqu'à 25 ans de prison pour des sévices sur des petites mains du trafic de drogue

Durant leur séquestration dans la cité de la Busserine, quatre jours pour l'un, près d'un mois pour l'autre, les victimes avaient été régulièrement frappées, brûlées et étranglées jusqu'à l'évanouissement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le tribunal de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 2 juillet 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Ils travaillaient pour un réseau de drogue marseillais. Six accusés ont été condamnés, vendredi 29 septembre, à des peines allant de sept à vingt-cinq ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des mineurs à Marseille. Ils étaient poursuivis pour avoir, en 2020, séquestré et torturé deux petites mains du trafic, violant l'un d'eux.

Souhaitant gagner de l'argent, un collégien de la région âgé de 15 ans et un adolescent de 16 ans originaire de région parisienne, recrutés par des trafiquants de la cité de la Busserine, dans les quartiers nord de Marseille, avaient été retenus, coupés de leurs proches et forcés à travailler gratuitement.

Durant leur séquestration dans la cité, quatre jours pour l'un, près d'un mois pour l'autre, ils avaient été régulièrement frappés, brûlés, étranglés jusqu'à l'évanouissement. L'un des deux adolescents victimes, hospitalisé dans la région parisienne dans un état d'anémie, était couvert de cicatrices et de traces de brûlures.

Trois accusés mineurs au moment des faits

Considéré comme l'un des principaux acteurs des faits, celui qui faisait office de gérant de terrain du réseau, un garçon âgé de 18 ans à l'époque des faits, a écopé de la plus lourde peine, vingt-cinq ans de réclusion.

Parmi les accusés, trois étaient âgés de 17 ans au moment des faits. En dépit des lourdes peines prononcées, la cour leur a fait bénéficier de l'excuse de minorité, qui divise par deux la peine maximale encourue. L'un d'eux a été condamné à dix-huit ans de réclusion, la cour d'assises l'ayant également condamné pour le viol d'une des victimes. Le jeune accusé avait reconnu avoir imposé une fellation dans une cave de la cité, qu'il avait filmée, menaçant ensuite de sa diffusion sur les réseaux sociaux. Deux autres accusés ont été condamnés à quinze et sept ans de prison.

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