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Paris : la police dévoile une nouvelle photo du tireur présumé

Les enquêteurs sur la trace du tireur présumé de "Libération" et de la Défense ont diffusé mardi une nouvelle photo du suspect, prise dans le métro parisien.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une photo du tireur présumé prise à la station de métro Concorde, le 18 novembre 2013, par une caméra de surveillance de la RATP. (DR)

Les enquêteurs sur la trace du tireur présumé de Libération et de la Défense ont diffusé, mardi 19 novembre, une nouvelle photo du suspect. Elle est issue d'une caméra de vidéosurveillance de la RATP prise à la station Concorde lundi, entre les tirs au quotidien et ceux devant la Société générale. Sur cette image, plus nette que celles préalablement dévoilées, l'homme est debout, de face, montrant un visage rond, regard fixe. Il est vêtu d'une veste rouge, tête recouverte d'un bonnet beige, la bandoulière de son sac tendue sur le buste. Les autorités privilégient la piste d'un tireur unique.

La police a également reçu environ 400 appels téléphoniques après son appel à témoins, lancé lundi après-midi, par le procureur de la République de Paris, François Molins. Si vous avez des éléments pouvant aider les enquêteurs à retrouver le tireur, appelez-le 0800 00 27 08 ou écrivez à pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr.

Francetv info esquisse un premier portrait du tireur.

Son profil

A l'automobiliste que le tireur a pris en otage lundi, vers midi, entre La Défense et les Champs-Elysées, il a dit "sortir de prison, être prêt à tout, et avoir une grenade" dans son sac. Des témoins décrivent un homme "calme et déterminé", qui "sait très bien ce qu'il fait".

Son apparence physique

Le tireur est décrit par le procureur François Molins comme un "homme de type européen, âgé de 35 à 45 ans, avec des cheveux poivre et sel, une barbe de deux ou trois jours, des baskets vertes à semelle blanche, une casquette, des lunettes et un ou deux sacs en bandoulière"Le procureur de Paris relève également que l'homme portait "une veste aux trois quarts kaki" pour les faits s'étant déroulés au siège de Libération. 

Sur la photo capturée dans le métro, il portait néanmoins d'autres vêtements : un bonnet beige, un pull bleu et un blouson rouge à col noir. L'homme, qui est également soupçonné d'avoir menacé des journalistes à BFMTV vendredi matin, portait alors "un pull vert, une doudoune foncée sans manches", ainsi que des "gants".

(Les trois premières images sont issues des caméras de surveillance de BFMTV, vendredi 15 novembre 2013. La quatrième provient d'une caméra du quartier de la place de la République, à Paris, près de "Libération", lundi 18 novembre 2013.) 

Son armement

"Deux douilles de calibre 12" ont été retrouvées dans le hall de Libération, indique le procureur de Paris. Les cartouches sont de deux sortes : à plombs multiples et de type Brenneke. Ces éléments font apparaître une similitude avec les deux cartouches de calibre 12 ramassées à BFMTV, après que l'homme a actionné son fusil à pompe sans tirer : "une de type Brenneke, qui sert souvent pour le gibier, et l'autre à plombs multiples".

L'homme entré à Libération était armé d'un fusil à "canon scié", selon François Sergent, directeur adjoint de la rédaction du quotidien.

Ses déclarations

"La prochaine fois, je ne vous louperai pas." Ces huit mots sont ceux attribués au tireur. Ils ont été prononcés, vendredi 15 novembre, peu avant 7 heures, à BFMTV, devant le rédacteur en chef de la télévision, Philippe Antoine, qui raconte la scène, qui n'a duré que "40 secondes". Lundi matin, à Libération, la scène a duré "dix secondes" et "le tireur n'a rien dit", selon un employé du service d'accueil du journal.

Les motivations du tireur restent donc obscures. "On ne sait pas s'il a choisi sa victime au hasard ou pas", indique un journaliste de Libération à francetv info. A la Défense, "il tirait plutôt en l'air, il n'avait pas l'air de vouloir viser une personne", selon un témoin de la scène cité par BFMTV. Il n'y a "aucun contexte revendicatif", reconnaît le procureur de Paris.

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