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Couple tué dans le Lot-et-Garonne : le tueur présumé a été mis en examen

Jean-Claude Petitfaux a été arrêté, jeudi 3 décembre, après 24 heures de cavale. Il a été mis en examen et incarcéré.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les gendarmes discutent devant la maison du meurtrier présumé d'un couple à Foulyaronnes, le 3 décembre 2015. (MAXPPP)

Derrière le double meurtre d'un couple à Foulayronnes (Lot-et-Garonne), mercredi 2 décembre, se dessine l'histoire d'une vengeance. L'homme soupçonné d'avoir tué froidement les victimes a été mis en examen, notamment pour "meurtres aggravés", et a été placé en détention provisoire dans la nuit de vendredi à samedi. Jean-Claude Petitfaux a été interpellé "sans opposer de résistance", jeudi, sur le parking d'un supermarché d'Agen (Lot-et-Garonne). 

Le couple a été tué par balles mercredi vers 8h30 en présence de ses deux enfants, âgés de 5 et 10 ans, qui sont physiquement indemnes et ont été placés sous protection. Alertés par l'un d'eux, les gendarmes ont découvert les corps des parents, tous deux âgés de 42 ans, gisant devant la maison.

Vingt-quatre heures de cavale

Le fugitif, âgé de 60 ans, est  un ex-employé de la société de BTP que dirigeait le père de famille tué. Il a été placé en garde à vue à Agen. Il avait été arrêté jeudi peu avant 9 heures par la police. Il se trouvait sur un parking, à proximité d'une camionnette qu'il avait volée "sous la menace de deux armes" durant sa fuite, a expliqué le procureur d'Agen, Pascal Prache. Un fusil a été découvert dans le véhicule lors de l'interpellation.

La veille, mercredi, sa voiture s'était apparemment embourbée et l'homme s'était retranché vers 21 heures dans une maison située "à quelque 600 mètres" du lieu du crime. A l'arrivée des habitants, Jean-Claude Petitfaux avait ouvert le feu sur leur véhicule, sans faire de victime, avant de prendre de nouveau la fuite.

Des condamnations pour harcèlement

A la suite de plusieurs plaintes contre lui, l'homme avait été condamné à une peine de prison avec sursis, le 10 avril, "pour des faits de harcèlement", et il avait "interdiction de rentrer en contact avec les victimes", a précisé le procureur de la République d'Agen.

Le suspect avait fait appel de cette condamnation, mais, "d'après les éléments que nous avons aujourd'hui, la mesure d'interdiction de rentrer en contact avec les victimes était respectée. Des vérifications avaient d'ailleurs été opérées sur ce point", a souligné le procureur.

Un comportement atypique

Les soupçons des forces de l'ordre s'étaient rapidement portés sur cet ex-employé en conflit avec le père de famille, à qui il aurait dit : "De toute façon, toi, je vais te fumer."

Un ancien cadre de l'entreprise raconte : "Tout est parti d'un accident du travail en 2008, qui ne le concernait pas lui, mais un copain à lui qui a été blessé. Depuis, il en voulait [au père de famille] et le menaçait régulièrement. Il allait chez lui quand il était absent, il mettait des couleuvres dans la piscine des enfants. Il installait des panneaux avec des inscriptions menaçantes."

Le suspect vivait à Sauvagnas, à une douzaine de kilomètres d'Agen. Il avait quitté l'entreprise pour "inaptitude" il y a quelques années après un arrêt maladie prolongé, selon plusieurs ex-collègues. "Il avait un comportement atypique et il en avait souvent après tout et tout le monde", a témoigné la maire de la commune, Annie Galan, au quotidien Sud Ouest (article payant).

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