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Quatre ans de prison requis contre le rappeur Rohff pour des violences aggravées dans la boutique de son rival Booba

Rohff et plusieurs individus avaient roué de coups un jeune vendeur en l'abandonnant dans un état critique et avaient assommé un autre employé avec une caisse enregistreuse et détérioré la boutique, à Paris, en 2014.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le rappeur Rohff et son avocate, Malika Ibazatene, au palais de justice de Paris, le 29 septembre 2017. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La scène, très violente, avait duré moins d'une minute : quatre ans d'emprisonnement ont été requis vendredi 29 septembre à l'encontre du rappeur Rohff pour des violences aggravées dans la boutique parisienne de son rival Booba, en avril 2014.

Rohff était entré accompagné de plusieurs hommes dans le magasin Ünkut, boutique "officielle" de la marque de vêtements fondée par le rappeur Booba, située dans le quartier de Châtelet.

"J'ai vu rouge"

Dans un bref déchaînement de violence dont les images, captées par des caméras de vidéosurveillance, ont été diffusées à l'audience, le groupe avait roué de coups un jeune vendeur en l'abandonnant dans un état critique, avait assommé un autre employé avec une caisse enregistreuse et détérioré la boutique.

"J'ai vu rouge, j'ai cédé à la colère", concède le rappeur de 39 ans, de son vrai nom Housni Mkouboi, à la barre du tribunal correctionnel de Paris. Alors que l'accusation soupçonne, sans pouvoir le prouver, une expédition punitive préméditée, Rohff soutient qu'il est entré sur un coup de tête dans la boutique de son ennemi juré.

Il assure qu'il se trouvait alors à Châtelet pour un rendez-vous professionnel, dans un contexte de provocations répétées avec Booba. Qu'il a croisé une bande de jeunes fans qui l'ont suivi. Et qu'il a "improvisé" son entrée chez Ünkut "pour montrer que j'avais pas peur" et demander les coordonnées du gérant afin que celui-ci "organise un rendez-vous" avec son rival, pour apaiser leurs "querelles".

Jugement le 27 octobre

"Clashes" sur les réseaux sociaux, Ünkut ou Distinct - la marque de Rohff -, les magistrats appréhendent comme ils le peuvent l'univers de ce "rap game", résumé sobrement par la présidente, lunettes et cheveux gris : "Vous avez un différend avec le dénommé Booba."

Le procureur, qui prononce "Booba" "Boba", souligne pour sa part que "si un rappeur ne supporte pas d'être malmené par les réseaux sociaux, il n'a qu'à changer de métier". Le jugement sera rendu le 27 octobre.

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