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Braquage chez Cartier : l'oeuvre de voyous inexpérimentés

Les deux braqueurs qui ont attaqué mardi une boutique Cartier près des Champs-Elysées sont toujours en garde à vue. Les deux hommes, qui n’ont pas hésité à tirer en pleine rue, n’ont pourtant pas des profils de cadors du grand banditisme.
Article rédigé par Olivier Boy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le salon de coiffure du 15e arrondissement de Paris dans lequel se sont réfugiés les deux braqueurs © RF/Aurélien Colly)

Une tentative de braquage spectaculaire, une course-poursuite acharnée et des fusillades en pleine rue, mais des voyous à la petite semaine. C’est ainsi que peut être résumée l’attaque d’une boutique Cartier du 8e arrondissement par deux hommes lourdement armés mardi soir. Car le profil de ces deux braqueurs est plus proche du petit voyou de cité que du bandit chevronné.

"Petits voyous et armes lourdes" : les explications d'Olivier Boy

Les deux hommes viennent de Seine-Saint-Denis, ils ont 23 et 30 ans. Le plus jeune a un casier déjà chargé avec quatre condamnations à son actif, pour des violences essentiellement. Le plus âgé est lui aussi connu de la police, mais pour de petits délits. Les témoins présents dans la boutique Cartier ont d’ailleurs parlé aux enquêteurs d’un duo de braqueurs "amateurs " et qui ne semblaient "pas très surs d’eux" .

Grenade et Kalaschnikoff

C’est tout le paradoxe de cette histoire : des voyous sans envergure et inexpérimentés, mais lourdement armés et prêts à tout. Les deux hommes disposaient d’un arsenal étoffé : grenade et mitrailleuse Kalaschnikoff. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à faire feu en pleine rue (sans que personne ne soit touché).

Leur seul moment de bon sens est d’avoir compris, alors qu’ils s’étaient retranchés avec des otages dans un salon de coiffure (un autre mouvement d’amateurs) qu’ils ne s’en sortiraient pas. Ils se sont alors rendus sans faire de mal au gérant, un homme de 65 ans qu’ils avaient surnommé "Papy " tout au long de leur prise d’otages.

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