Cet article date de plus de dix ans.

Vidéo Braqueurs tués par des commerçants : lors des procès, les jurés sont souvent cléments

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 1 min
DLTFTV_MAM_3442115 (DOMINIQUE VERDEILHAN - FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Un commerçant qui tue un cambrioleur armé, comme ce fut le cas mercredi matin à Nice, risque 30 ans de prison aux assises pour homicide volontaire. Mais une telle condamnation est rare, note Dominique Verdeilhan, chroniqueur judiciaire à France 2.

Face à ce qui est un crime au regard de la loi, les jurés sont souvent cléments, souligne Dominique Verdeilhan, chroniqueur judiciaire à la rédaction de France 2. Un commerçant qui tue un braqueur, comme mercredi matin à Nice, risque des poursuites pour homicide volontaire, et donc trente ans de prison maximum aux assises. Sauf s'il est reconnu en état de légitime défense, auquel cas il n'est pas poursuivi. Une telle condamnation est rare au vu des précédents, explique le journaliste, jeudi 21 septembre.

Premier exemple : "En 2006, un chef d'entreprise de Nogent-sur-Marne tue l'un de ses trois cambrioleurs. Il est placé en détention provisoire, ce qui provoque l'indignation de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Poursuivi pour meurtre, il ne sera pas jugé. Le non-lieu est prononcé."

Deuxième cas : "En février 1989, une boulangère de Reims tue un jeune homme qui vient de lui voler un croissant. En novembre 1992, la cour d'assise l'acquitte. Elle est uniquement condamnée à indemniser la famille de la victime."

Dernière illustration : en novembre 1976, raconte Dominique Verdeilhan. Un garagiste, déjà victime d'une douzaine de cambriolages dans sa résidence secondaire, piège avec des explosifs son transistor. Un cambrioleur est tué. Un autre grièvement blessé. Le premier procès se tient devant des magistrats. Le voleur écope de deux mois de prison, le cambriolé de huit mois avec sursis. Le second procès a lieu aux assises. Les délibérés ne durent qu'une heure et demi. Les jurés acquittent le garagiste. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.