Attaque d'un fourgon pénitentiaire : "Depuis ces assassinats, c'est la gueule de bois tous les jours", s'émeut le secrétaire national de l'Ufap Unsa Justice

En remplacement d'Emmanuel Macron qui a dû se rendre en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre Gabriel Attal préside l'hommage rendu mercredi à Caen aux deux agents tués lors de l'évasion de Mohamed Amra.
Article rédigé par franceinfo
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Un hommage est rendu mardi 22 mai 2024 à Caen aux deux agents de la pénitentiaire tués lors de l'attaque de leur fourgon, le 14 mai. (TERESA SUAREZ / POOL)

"Depuis ces assassinats, c'est la gueule de bois tous les jours", confie mercredi 22 mai sur France Bleu Thomas Jacquot, secrétaire national de l'Ufap Unsa Justice, une semaine après la mort de deux agents pénitentiaires, tués lors de l'attaque de leur fourgon au péage d'Incarville (Eure). Un hommage national est rendu aux deux agents, Arnaud Garcia et Fabrice Moello mercredi à Caen, tous deux faits chevaliers de la Légion d'honneur à titre posthume.

S'il salue cet honneur, le syndicaliste rappelle que cela "ne ramènera pas [ses] collègues". Thomas Jacquot décrit ce mercredi comme une "journée bien triste pour la pénitentiaire", même si cet "hommage permet à tout le monde de se recueillir". "C'est un moment fort" et "l'ensemble des agents pénitentiaires en avaient besoin", affirme-t-il.

Un "accord en demi-teinte"

Le secrétaire national de l'Ufap Unsa Justice revient par ailleurs sur l'accord trouvé entre le ministère de la Justice et l'Intersyndicale pénitentiaire. Les engagements du ministère portent notamment sur la sécurisation des missions de transferts, l'amélioration de l'armement et le renforcement des escortes. Mais Thomas Jacquot affirme ne pas se satisfaire de cet "accord en demi-teinte". Il estime que "le compte n'est pas bon". "Il manque un certain nombre de mesures qu'on avait portées auprès du ministère", regrette-t-il évoquant notamment "la fin des escortes à seulement deux agents et un accompagnement par les forces de l'ordre et les éris [équipes régionales d'intervention et de sécurité] concernant les détenus de niveau Escorte 3".

Le syndicaliste insiste également sur les conditions de travail dans les établissements pénitentiaires qu'il qualifie de "complètement délétères". Il dénonce notamment "la surpopulation chronique" comme dans sa région à Toulouse où il dénombre "750 matelas par terre et 2 000 détenus de trop dans les maisons d'arrêt".

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