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Attentat dans un lycée d'Arras : un détenu très radicalisé et soupçonné d'avoir influencé le tueur, parmi les gardés à vue

L'homme de 32 ans a été extrait de sa cellule de la prison de Moulins-Yzeure (Allier) pour être placé en garde à vue, a appris franceinfo de source proche de l'enquête.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des policiers montent la garde devant le lycée Gambetta-Carnot, à Arras (Pas-de-Calais), le 14 octobre 2023. (DENIS CHARLET / AFP)

Dans l'enquête sur l'attaque au couteau du lycée Gambetta-Carnot d'Arras qui a fait un mort et trois blessés, un détenu a été extrait du centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure (Allier) pour être placé en garde à vue. Maxime C., âgé de 32 ans, très radicalisé, était en contact ces derniers temps depuis sa cellule avec Mohammed M., l'homme suspecté d'être l'assaillant du lycée d'Arras, a appris franceinfo, dimanche 15 octobre, de source proche du dossier. Les enquêteurs se demandent s’il a pu encourager voire téléguider l’assaillant. Il doit être interrogé par la sous-direction antiterroriste.

>> Attentat dans un lycée d'Arras : suivez les dernières évolutions de la situation dans notre direct

L'an dernier, Maxime C. a été jugé pour un projet d’action terroriste. Les magistrats se souviennent qu'à la fin du procès, lors des requisitions de la procureure, l'homme s'est mis a prier, a appris franceinfo de source proche, confirmant une information du Parisien.

Un profil qui intrigue les enquêteurs

D’abord délinquant de droit commun pour des affaires de stupéfiants et de détention d’armes, Maxime C. entre en prison en 2012 à 21 ans, et n'en est pas sorti depuis. En 2015, il se radicalise en détention et se fait remarquer pour son prosélytisme. Les services du renseignement pénitentiaire notent qu’il diffuse des appels à la prière et des chants considérés comme jihadistes. C'est ce qui oblige l’administration pénitentiaire à le changer régulièrement de prison. Les soupçons se portent ensuite sur un projet d’action violente contre des surveillants. C’est pour cela qu’il a été condamné l’an dernier à 10 ans de prison pour "association de malfaiteurs terroristes".

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