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Attaque mortelle à Paris : "Il y a une vraie dispersion des services de renseignement", déplore Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV

Marine Tondelier demande au ministre de l'Intérieur de concentrer les forces des services de renseignement plutôt contre le "terrorisme islamiste" et "la droite extrême et l'extrême droite", qui s'attaquent aux "libertés publiques".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, était l'invité de Questions Politiques sur France Inter, franceinfo et Le Monde, le 3 décembre 2023. (FRANCEINFO)

"Il y a une vraie dispersion des services de renseignement", déplore dimanche 3 décembre sur France Inter Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, au lendemain de l'attaque au couteau et au marteau qui a fait un mort et deux blessés, près de la tour Eiffel. Une attaque qui provoque "le choc et la stupeur", chez Marine Tondelier, qui évoque un "fléau qui frappe au hasard et qui peut concerner tout le monde".

Cette attaque pose "deux questions", selon la dirigeante écologiste. Celle "des moyens et du suivi psychiatriques dans ce pays", alors que le suspect était accompagné pour des troubles psychiatriques importants ; mais aussi celle "des moyens et des priorités des services de renseignement". Marine Tondelier rappelle les propos de Gérald Darmanin, il y a quelques mois : "le ministre de l'Intérieur avait parlé de terroristes écologistes, et puis de terroristes intellectuels sur la réforme des retraites".

Sauf que "les mots ont un sens", insiste l'élue, "le terrorisme existe vraiment, c'est un fléau, ça tue des gens et on ne peut pas, par un amalgame, dévoyer ce terme en l'appliquant à ses ennemis politiques". "Le terrorisme, ce n'est pas quand on va manifester contre une bassine [...] pour alerter contre le réchauffement climatique", ajoute-t-elle.

Marine Tondelier demande au ministre de concentrer les forces des services de renseignement plutôt contre le "terrorisme islamiste" et "la droite extrême et l'extrême droite", qui s'attaquent aux "libertés publiques". "Quand on voit le nombre de fichés S en raison d'une action écolo devant une banque ou sur un tarmac d'aéroport", cela "dilue les moyens, et les priorités des services de renseignement", regrette Marine Tondelier.

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