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Arrestation violente à Aulnay-sous-Bois : qui est le policier accusé du viol de Théo ?

Quatre fonctionnaires de police ont été suspendus de leur fonction dimanche, après l'interpellation violente de Théo, 22 ans, à Aulnay-sous-Bois. L'un d'entre eux a été mis en examen pour viol, suspecté d'avoir introduit sa matraque dans le rectum de la victime. Agé de 27 ans, c'était son premier poste de policier en Seine-Saint-Denis.

Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des policiers en station devant le quartier de la Rose des Vents, au pied de la cité des 3 000, à Aulnay-sous-Bois (illustration). (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

François Hollande a rendu visite mardi 7 février à Théo, mutilé par un policier jeudi dernier à Aulnay sous Bois. Quatre policiers sont mis en examen dans cette affaire : trois le sont pour violences volontaires en réunion, tandis que le dernier, accusé d'avoir introduit sa matraque télescopique dans le rectum de Théo durant son interpellation, affirme qu'il n'avait pas l'intention de commettre un viol. Agé de 27 ans, c'était son premier poste de policier en Seine-Saint-Denis : son avocat décrit un homme "anéanti" par les conséquences de son acte.

>> A lire aussi : Violences policières : "Des pratiques de plus en plus banales, mal connues de la justice et peu sanctionnées"

Comme premier poste, le sensible 3e district

Depuis qu’il a été suspendu et placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de séjourner sur tout le département de la Seine-Saint-Denis, le policier vit terré dans le nord de la France, auprès de sa famille, dans l’attente d’une nouvelle convocation de la juge d’instruction à Bobigny. Il y a quatre ans, à son entrée dans la police, comme beaucoup de ses jeunes collègues, le fonctionnaire est envoyé dans un secteur sensible, le 3e district, qui comprend des villes comme Aulnay-sous-Bois ou Sevran.

Ni dans le viseur des jeunes d'Aulnay, ni réputé brutal

Il y a quelques mois, on l'affecte dans une "brigade spécialisée de terrain", l'une des "BST", petites unités légères et armées dont l’un des objectifs est de tenir le terrain dans des zones tenues par le trafic de drogue. Une police dont l’objectif n’est pas la prévention, mais plutôt l’interpellation rapide des délinquants. Pourtant, même dans cette brigade, il ne fait pas l'objet de sanctions administratives, ni disciplinaires. "Ce n’était pas un abonné des 'outrages rébellion', dit l’un de ses collègues du 93. Il n’était pas dans le viseur des jeunes d’Aulnay et réputé brutal".

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