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"Son islam n'est pas le mien" : au procès Merah, les familles musulmanes ne se reconnaissent pas dans l'islam de l'accusé

La troisième semaine du procès Merah s'est achevée, vendredi, avec l'interrogatoire d'Abdelkader Merah. L'accusé a été questionné sur ses convictions religieuses. Les familles des victimes musulmanes ne se sont pas reconnues dans sa définition de l'islam.

Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Abdelkader Merah lors de son audition devant la cour d'assises spéciale de Paris, le 20 octobre 2017. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

La troisième semaine du procès Merah s’est achevée, vendredi 20 octobre, par l’interrogatoire d’Abdelkhader Merah, un des deux accusés. Le frère du tueur de Toulouse et de Montauban est jugé par la Cour d’assises spéciale de Paris, notamment pour complicité d’assassinats lors de la cavale terroriste de Mohamed Merah en 2012. La cour s’est penchée vendredi sur son engagement religieux. Il a parlé d’un islam dans lequel ne se reconnaissent pas les familles des victimes de confession musulmane.

Les lois d'Allah supérieures aux lois de l'Homme

Pendant tout son interrogatoire, Abdelkhader Merah a tenté de donner l’image d’un homme pieux, guidé par la connaissance et le savoir. Un érudit de l’islam, sans doute, mais un homme trouble, chez qui les policiers ont retrouvé de la documentation jihadiste. Il a également fréquenté des salafistes aujourd’hui tristement célèbres, comme les frères Clain, voix de la revendication des attentats du 13 novembre.

Abdelkader Merah a clamé qu’il ne reconnaissait pas les lois forgées par l’Homme mais uniquement celles d’Allah. "Son islam n’est pas le mien", répond Naoufal, le frère d’Imad Ibn Ziaten, premier militaire assassiné par Mohamed Merah. "Il joue dans sa dissimulation. Il ne répond à aucune question mais on entend bien qu'il est sur sa croyance et qu'il ne respecte pas les lois de la République ou les lois françaises." Il estime que l'islam de Merah ne correspond pas à la religion musulmane. 

Je n'arrive pas à m'identifier dans sa religion. Ce n'est pas la mienne, ce n'est pas une religion musulmane, c'est une secte de criminels.

Naoufal Ibn Ziaten, frère du premier militaire tué par Mohamed Merah

à franceinfo

"Ce n’est pas parce qu’on lit de la documentation radicale qu’on adhère", s’emporte à l’audience maître Éric Dupond-Moretti, l’avocat d’Abdelkader Merah. Mais pour l’avocate générale, tout va dans le même sens, celui d’un homme acquis à l’islam radical.

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