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WikiLeaks : Julian Assange lance une action judiciaire contre l'Equateur sur ses conditions de vie

Agé de 47 ans, le fondateur de WikiLeaks a trouvé asile en juin 2012 dans l'ambassade située à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède. Ses avocats demandent notamment l'annulation d'une circulaire lui imposant des horaires de visite et de salubrité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange lors d'une allocution depuis le balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres (Royaume-Uni), le 19 mai 2017. (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Julian Assange, fondateur du site internet WikiLeaks réfugié depuis six ans dans l'ambassade d'Equateur à Londres, a lancé une action judiciaire contre le gouvernement de Quito pour protester contre ses conditions de vie. Il "accuse le gouvernement d'Equateur de violer ses droits fondamentaux et sa liberté", a précisé WikiLeaks dans un communiqué (en anglais), vendredi 19 octobre. L'action a été lancée devant un tribunal de Quito par ses avocats, dirigés par l'ex-juge espagnol Baltasar Garzon.

Julian Assange vit "une situation inhumaine", selon ses avocats

L'Australien, qui a obtenu la nationalité équatorienne, demande le rétablissement de ses télécommunications, coupées depuis mars, ainsi que l'annulation d'une circulaire lui imposant des horaires de visite et de salubrité, dont le non respect se traduirait par la "fin de l'asile" que lui a accordé l'Equateur. Lors d'une conférence de presse à Quito, Baltasar Garzon a dénoncé "une action unilatérale" et "arbitraire" du gouvernement, et a déclaré que Julian Assange vivait une "situation inhumaine".

Les avocats Baltasar Garzon et Carlos Poveda lors d'une conférence de presse à Quito (Equateur), vendredi 19 octobre 2018. (RODRIGO BUENDIA / AFP)

Julian Assange, 47 ans, a trouvé asile en juin 2012 dans l'ambassade pour échapper à une extradition vers la Suède, où il était recherché pour des accusations de viol et d'agression sexuelle qu'il nie. La procédure a depuis été classée. 

WikiLeaks souligne que cette action intervient "sept mois après que l'Equateur a menacé de retirer sa protection et a coupé ses accès avec le monde extérieur, y compris en refusant d'autoriser les journalistes et les organisations de défense des droits humains, et en brouillant ses communications pour empêcher l'accès internet et les coups de fil". Quito a depuis partiellement rétabli sa connexion à internet, via le réseau wifi de l'ambassade.

Un accès internet coupé pour des tweets sur la Catalogne et la Russie

L'action a été lancée contre le ministre des Affaires étrangères équatorien, José Valencia, lequel a défendu un protocole "adopté conformément aux règles internationales et à la loi équatorienne". Au mois de mars dernier, Quito a annoncé avoir coupé les systèmes de communication de l'Australien avec l'extérieur, estimant qu'il avait manqué à son "engagement écrit de ne pas publier des messages constituant une ingérence dans la relation (de l'Equateur) avec d'autres Etats".

Cette décision était survenue après une série de tweets postés par Julian Assange dans lesquels il dénonçait notamment l'arrestation de l'ex-président catalan et leader indépendantiste Carles Puigdemont, ou les sanctions prises par Londres à l'encontre de la Russie dans l'affaire Skripal.

Si les poursuites en Suède contre Assange ont été abandonnées en mai 2017, la justice britannique a réitéré mi-février son refus de lever son mandat d'arrêt au motif qu'il n'avait pas respecté en 2012 les conditions de sa liberté sous caution. L'Australien redoute, s'il sort de l'ambassade, d'être arrêté puis extradé et jugé aux États-Unis pour la publication par Wikileaks en 2010 de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.

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