La justice britannique accorde une audience en appel à Julian Assange, visé par une demande d’extradition vers les Etats-Unis

Poursuivi pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, le fondateur de WikiLeaks encourt jusqu'à 175 ans de prison aux Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L’épouse de Julian Assange, Stella Assange, prend la parole devant la Haute Cour de Londres, le 20 mai 2024 après l'annonce du tribunal britannique. (BENJAMIN CREMEL / AFP)

Julian Assange a remporté, lundi 20 mai, une victoire dans sa longue bataille judiciaire contre son extradition vers les Etats-Unis : la justice britannique a accordé au fondateur de WikiLeaks une audience en appel, alors que les Etats-Unis veulent le juger pour une fuite massive de documents.

Cette audience était cruciale après cinq ans d'un combat judiciaire érigé en symbole du combat pour la liberté d'informer par les soutiens de l'Australien de 52 ans. Ses proches avaient prévenu qu'il risquait d'être rapidement extradé si sa demande de recours échouait. Ses avocats se sont serrés dans les bras quand les juges ont annoncé qu'ils acceptaient un nouvel appel. "Ce jour marque un tournant", s'est réjouie l'épouse de Julian Assange, Stella, devant le tribunal.

Il n'était pas présent à l'audience "pour des raisons de santé"

Julian Assange, considérablement affaibli selon ses proches, n'était pas présent à l'audience qui se tenait à la Royal Court of Justice à Londres, "pour des raisons de santé", a précisé son avocat Edward Fitzgerald. Mais de nombreux soutiens s'étaient rassemblés devant le tribunal criant "Libérez Assange", brandissant des pancartes "N'extradez pas Assange" ou interpellant le président américain Joe Biden avec le slogan "Laissez-le partir, Joe".

Poursuivi pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan, le fondateur de WikiLeaks encourt aux Etats-Unis jusqu'à 175 ans de prison. Il avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après sept ans passés dans l'ambassade d'Equateur à Londres afin d'éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année.

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