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Affaire Fourniret : fin des fouilles dans les Ardennes, le corps d'Estelle Mouzin reste introuvable

"Toutes les vérifications prévues ont été faites" mais rien n'a été découvert, ont indiqué les gendarmes à l'AFP, ajoutant que les "hypothèses et les portes" étaient désormais "fermées".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gendarmes participent à des fouilles pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin à Ville-sur-Lumes (Ardennes), le 22 juin 2020. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Quatre jours de recherches vaines. Malgré le déploiement d'un important dispositif technique et humain, les fouilles menées dans deux anciennes propriétés du tueur en série Michel Fourniret ont pris fin, jeudi 25 juin, sans avoir permis de retrouver le corps d'Estelle Mouzin. "Toutes les vérifications prévues ont été faites" mais rien n'a été découvert, ont indiqué les gendarmes à l'AFP, ajoutant que les "hypothèses et les portes" étaient désormais "fermées".

"L'Ogre des Ardennes" a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes, survenus entre 1987 et 2001. Il a été condamné à la perpétuité incompressible, avant d'être à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. Après des années de dénégations, il a avoué début mars le meurtre d'Estelle Mouzin, lors d'un interrogatoire. Il a reconnu qu'il n'était pas "improbable" qu'il ait séquestré la fillette de 9 ans dans l'une de ses anciennes propriétés dans les Ardennes, après l'avoir enlevée en janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).

Lundi 22 juin, les enquêteurs s'étaient d'abord rendus à Ville-sur-Lumes, à une dizaine de kilomètres, fouillant sans succès la cave d'une maison ayant un temps appartenu à la soeur du tueur en série, décédée en 2002. Michel Fourniret s'y était rendu régulièrement jusqu'à son arrestation en 2003.

Une cinquantaine de personnes mobilisées pour les recherches

L'équipe de recherche, composée d'une cinquantaine de gendarmes et experts, dont des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, de la brigade fluviale ou de sapeurs de l'armée de Terre, a ensuite fouillé mardi, mercredi et jeudi l'immense domaine du Sautou. Cette propriété de 15 hectares, située à Donchery, est isolée au milieu des bois. C'est là qu'avaient été retrouvés en 2004 les corps d'Elisabeth Brichet, 12 ans, et de Jeanne-Marie Desramault, 22 ans, deux victimes de Michel Fourniret.

"Tout a été fait par tous les services de police et militaires (...) et je pense qu'on ne peut pas aller plus loin, a déclaré jeudi à la presse Richard Delgenes, avocat de l'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier. Au moins on sait qu'on n'a pas pu trouver de corps à des endroits qui étaient scientifiquement des caches potentielles." Il a également émis le souhait que Michel Fourniret soit lui-même amené sur place, ce qui permettrait d'être "plus efficaces dans l'analyse de ses propos, parce qu'on ne sait pas quand il manipule ou quand il manipule pas".

"On ne peut pas dire qu'il y a des avancées", mais "il y a eu des portes fermées, (...) des endroits qu'on peut écarter aujourd'hui", avait déclaré mardi soir Didier Seban, l'un des avocats de la famille Mouzin. Des investigations pourraient se poursuivre en Belgique, avait-il avancé.

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