Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot remercie les manifestantes qui lui "donnent la force" de mener son "combat"
Gisèle Pelicot fait front. Le procès de son ex-époux Dominique Pelicot et de cinquante autres personnes accusées de l'avoir violée durant une décennie, a brièvement repris lundi 16 septembre à Avignon (Vaucluse). La victime a tenu à saluer avant le début de l'audience les manifestants qui ont défilé à travers la France samedi. "Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout ce combat que je dédie aux femmes et hommes qui à travers le monde sont victimes de violences sexuelles, a-t-elle déclaré, à toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui, 'regardez autour de vous, vous n'êtes pas seuls'."
L'audience, qui a débuté sans Dominique Pelicot, atteint d'"une infection du rein" selon son avocate Béatrice Zavarro, a par la suite été suspendue jusqu'à mardi.
Des milliers de personnes dans les rues
Impressionnées par "le courage" de Gisèle Pelicot, environ 10 000 personnes ont manifesté samedi partout en France leur soutien aux victimes de violences sexuelles, pour que "la honte change de camp". "On est toutes Gisèle", "violeur on te voit, victime on te croit", "tu n'es pas seule", ont ainsi scandé les 3 500 manifestantes et manifestants réunis à Paris, place de la République.
L'appel à se rassembler avait été lancé avec une affiche montrant le visage de Gisèle Pelicot, coupe au carré et lunettes rondes. En acceptant que le procès soit public, cette femme de 71 ans a soulevé une puissante vague de soutien aux victimes de viols et agressions sexuelles.
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