: Info franceinfo Procès des viols de Mazan : atteint d'une "infection du rein", Dominique Pelicot sera "assurément" absent de l'audience, annonce son avocate
Dominique Pelicot ne pourra "assurément pas" être présent à l'audience, annonce sur franceinfo Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pelicot, sur franceinfo ce lundi. L’accusé principal de l'affaire des viols de Mazan, malade, était absent la semaine dernière. Le procès a officiellement été suspendu jeudi et jusqu’à ce lundi, dans l’attente du retour du principal accusé. Selon son avocate, Dominique Pelicot a "un caillot dans la vessie" et "une infection du rein".
L'avocate explique avoir reçu un "appel téléphonique de M. Pelicot (dimanche) soir, assez tard, indiquant qu'il avait été extrait à l'hôpital et qu'un diagnostic a été posé". "Il a un caillot dans la vessie et une infection du rein droit", détaille Me Béatrice Zavarro, qui dénonce une prise en charge médicale "complètement carencée".
"On a été menés en bateau par l'administration pénitentiaire et le corps médical"
"On a un homme qui, dès le vendredi soir, se plaint de douleurs, appelle à l'aide le personnel pénitentiaire", mais dont la cellule "n'est pas équipée d'un téléphone". "Il aurait pu me contacter", dénonce l'avocate, qui se dit "très en colère". "Ça fait plus d'une semaine maintenant qu'on a été menés en bateau par l'administration pénitentiaire et le corps médical, et si les choses avaient été faites très rapidement, on n'en serait pas là aujourd'hui", estime Béatrice Zavarro.
Dominique Pelicot était apparu très affaibli mercredi 11 septembre à l'audience, se tenant contre la vitre de son box mais aussi en tenant son visage dans ses mains. Le président de la cour l'avait alors dispensé, exigeant qu'il puisse bénéficier de soins.
Vers un report du procès ?
Concernant la suite du procès, "le président [de la cour] prendra les mesures qui s'imposent", sur une éventuelle suspension ou un report. Mais l'avocate "ne pense pas" qu'il sera reporté. "On a un diagnostic, il faut simplement le traiter. Si on fait les choses bien, ça peut être l'objet de 24, 48, 72 heures", assure encore Maître Zavarro. "On ne va pas perdre quatre mois pour un soin qui peut être effectif assez rapidement", estime-t-elle. D'autant plus qu'elle confirme que son client, "depuis le début de cette information et depuis le début de son procès, a toujours dit qu'il voulait comparaître, il n'a jamais décidé de se dérober".
Elle rappelle que Dominique Pelicot a assisté au témoignage de son ex-épouse à la barre, "le moment le plus important qu'il attendait". "Vous pouvez toujours constater qu'il ne s'est pas dérobé et qu'il était bien présent à entendre ce que disait son épouse", insiste Béatrice Zavarro.
Dominique Pelicot, 71 ans, est accusé d'avoir pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur Internet, des faits qu'il a reconnus. À ses côtés, ce sont 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, qui sont jugés à Avignon, pour la plupart poursuivis pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.
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