Violences urbaines : "C'était inéluctable" après la mort de Nahel, estime le président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme
"C'était inéluctable", estime jeudi 29 juin sur France Inter Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, alors que la nuit a été émaillée de violences urbaines dans de nombreuses villes après la mort mardi de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier. L'avocat pénaliste rappelle que la mort de l'adolescent "représente une violence terrible".
>> Mort de Nahel : suivez les dernières informations sur notre direct
Henri Leclerc considère que ces incidents et affrontements avec les forces de l'ordre démontre "un sentiment de corps" au sein de "cette jeunesse défavorisée" qui a l'impression "qu'on a tué l'un d'entre" eux. "Ces jeunes qui aujourd'hui se soulèvent ont un sentiment de fraternité avec celui qui a été tué", ajoute le président d'honneur de la LDH. S'il y a "d'abord un sentiment de tristesse, de chagrin aussitôt un sentiment de révolte naît inévitablement", note l'avocat. Il considère que ces violences ne pouvaient pas être évitées "tant cette mort paraît injuste".
Le président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme critique par ailleurs la réaction du syndicat Alliance police nationale. Dans un communiqué de presse publié mercredi soir, le syndicat a dénoncé les propos tenus par Emmanuel Macron, les jugeant "inconcevables". Pour Henri Leclerc, en affirmant que le policier en cause "a la droit à la présomption d'innocence", le syndicat policier "se solidarise complètement" avec l'agent. "Il pourrait y avoir au moins la condamnation de ce que révèle" la vidéo de la mort de Nahel, ajoute-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.