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Accusé d'avoir fait chanter le roi du Maroc, Eric Laurent évoque une "tentation, pas un chantage"

Le journaliste a livré sa version des faits dans un entretien au "Monde", paru dimanche. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le journaliste Eric Laurent le 30 août 2006, lors d'un débat du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines). (PIERRE VERDY / AFP)

"C'est une tentation, pas un chantage." Accusé d'avoir fait chanter le roi du Maroc, Mohammed VI, Eric Laurent contre-attaque après sa mise en examen, dans un entretien au Monde, paru dimanche 30 août. Selon le journaliste, c'est l'envoyé du royaume qui a suggéré l'idée d'une contrepartie financière, en échange de l'abandon d'un livre à charge contre la famille royale. "Au moment de la première rencontre, [l'avocat Hicham Naciri] évoque cette idée, explique-t-il. Il n'y a aucune demande de ma part (...). Mais il n’y a pas d’accord. Je suis surtout tellement étonné. Je me dis : 'Quelle étrange démarche'".

"Je n'ai pas vu le coup venir"

Eric Laurent évoque ensuite le deuxième rendez-vous avec l'avocat de la famille royale, le 23 août, conclu par son arrestation et celle de Catherine Graciet, co-auteure de l'enquête. "C’est un rendez-vous qui me laisse perplexe parce que je vois un personnage qui commence à reformuler tout ce que nous avions échangé la semaine précédente, explique le journaliste. Y compris cette somme de 3 millions d’euros, qu’il met dans ma bouche."

Une déclaration contestée, puisque le JDD a publié un extrait de l'enregistrement réalisé par Hicham Naciri, lors du premier rendez-vous. Face à son interlocuteur, Eric Laurent demandait notamment : "Je veux trois (...). Trois millions."

"Comme je venais simplement pour avoir la possibilité de rencontrer Mounir Madjidi, et croiser des informations, je n’ai pas vu le coup venir", poursuit Eric Laurent, qui précise qu'il n'a jamais tenu "un seul mot qui relève du chantage". S'il était d'accord pour trouver un arrangement financier, c'est parce que "cette enquête [lui] faisait peur", selon lui. Aujourd'hui, il est "vraiment partisan de sortir le livre". Reste à connaître l'avis de Catherine Graciet.

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