Après le déraillement du TGV Est, un rapport pointe des failles dans l'organisation des essais
Ce rapport a été remis au CHSCT de Systra, filiale de la SNCF chargée des essais, et révélé par "Le Parisien".
Il faudra mieux encadrer les essais ferroviaires à l'avenir. Un rapport remis au CHSCT de Systra, filiale de la SNCF chargée des essais, relève des lacunes dans l'organisation des essais du TGV Est, après le déraillement du 14 novembre 2015. Cet accident, le premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV, avait fait 11 morts, dont cinq experts de la société d'ingénierie Systra, et 42 blessés.
Selon l'analyse menée par le cabinet Technologia, révélée par Le Parisien, "les experts ont pu relever des dysfonctionnements qui, sans être la cause directe de l'accident, restent néanmoins des points à corriger pour réduire les risques liés à ce type d'essais à l'avenir". Elle fait suite à un autre rapport commandé par la SNCF et Systra, début juillet, qui préconisait lui aussi de mieux encadrer les essais ferroviaires.
La vitesse excessive a provoqué l'accident
L'enquête judiciaire en cours a mis en évidence une vitesse excessive comme cause "unique" du déraillement du TGV, tombé dans un canal en Alsace après avoir abordé à 265 km/h une courbe où la vitesse était prévue à 176 km/h. Mi-février, le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) pointait un retard de freinage de 12 secondes aux causes "multiples" mais "pas encore complètement établies".
Selon Technologia, les règles de conduite des essais "ne définissent pas assez explicitement les rôles et responsabilités de chacun" et le document de référence "manque de rigueur". Le cabinet relève par exemple des "imprécisions" dans les modalités de calcul des courbes de vitesse et les moyens du chef des essais de faire très rapidement ralentir le train, alors qu'il ne se trouve pas dans la cabine de conduite.
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