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Crash dans les Alpes : ce qui est mis en place pour accueillir les proches des victimes

Accueil, hébergement, cellules psychologiques, acheminement… Francetv info fait le point.

Article rédigé par Gaël Cogné
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
A Marignane (Bouches-du-Rhône), des personnes en provenance d'Allemagne atterrissent avant de prendre une navette pour se rendre dans les Alpes, mercredi 25 mars 2015. (  MAXPPP)

Les Alpes-de-Haute-Provence se préparent à accueillir les familles des victimes du crash du Barcelone-Düsseldorf de Germanwings, qui a coûté la vie à 150 personnes mardi 24 mars. "On gère l'inconnu, on ne sait pas si des familles vont arriver dans les heures qui viennent. Mais on doit être prêt à accueillir tous ceux qui viennent, par des moyens personnels autres que le train ou l'avion", explique le directeur de cabinet de la préfecture, mercredi. Accueil, hébergement, cellules psychologiques, acheminement... A quoi ressemble le dispositif mis en place ?

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Quelles solutions d'hébergement ?

"Ce mercredi matin, les gens étaient acheminés depuis Marignane ou la gare Saint-Charles, à Marseille, en minibus", indique à francetv info la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, sans être en mesure de préciser si c'est toujours le cas. L'Espagne devait mettre des moyens à disposition des proches des victimes pour leur éventuel déplacement sur le site de la catastrophe. Les familles des victimes étant étrangères, des interprètes en allemand, espagnol et turc ont été dépêchés.

Deux "points centraux" ont été montés à Seyne-les-Alpes et Digne-les-Bains. A Digne, ville située à environ 30 kilomètres du lieu du crash, à vol d'oiseau, la halle des sports peut accueillir 400 personnes, tandis que le Palais des congrès a une capacité de 500 places. Sur place, la Croix Rouge a déployé 70 personnes. "Elles sont là pour faire du suivi", explique la préfecture. Des repas sont distribués. Les gens dormiront sur des lits de camp. Soit, en tout, 900 places.

Il sera plus difficile de rester à Seyne, tout près du site du crash. La colonie de vacances les Cystises, rare lieu d'hébergement collectif dans la zone, ne peut accueillir que 60 personnes.

"Ensuite, il y a des hôtels, en fonction de la solidarité. Ou bien les gens peuvent prendre un hébergement à leur charge. On a notamment deux hôtels à Montclar, qui peuvent accueillir du monde, explique-t-on à la préfecture. Enfin, il est possible de dormir chez des particuliers ou des maires du coin qui se sont spontanément proposés, comme celui d'Aiglun (40 places) ou à la mairie de Draix (12 places). Il y a aussi une personne qui a un gîte."

Quel suivi psychologique ?

Deux cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP) ont été mises en place : "Une à Seyne-les-Alpes, au Centre d'incendie et de secours, et une autre au Palais des congrès de Digne", précise la préfecture. C'est dans ces structures que les familles sont conduites à leur arrivée.

"L’intervention rapide de médecins psychiatres, de psychologues et d’infirmiers préalablement formés et intégrés aux unités d’aide médicale urgente doit garantir une prise en charge immédiate et post-immédiate satisfaisante des victimes et permettre d’éviter l’installation des troubles de stress post-traumatique", écrit le ministère de la Santé. Ce type de dispositif a été créé après l’attentat du 25 juillet 1995 de la station RER Saint-Michel, "afin d’assurer la prise en charge des victimes confrontées à un événement psycho-traumatisant".

Les équipes de psychologues sont assistés d'interprètes, recrutés en urgence principalement dans les collèges et lycées de la région. La Protection civile rapporte que "13 bénévoles spécialistes en premiers secours socio-psychologiques, dont des traducteurs en langue anglaise, espagnole et allemande, ont été engagés pour accueillir les familles endeuillées et assurer leur écoute". Des renforts des départements voisins étaient attendus dans la journée.

L'Espagne a aussi mis à disposition de la France onze psychologues, qui ont été déployés à Marseille et près du site de l'accident.

Quels lieux pour se recueillir ?

A Seyne et au Vernet, des chapelles ardentes ont été installées. Au Vernet, localité la plus proche du site, une grande tente orange a été dressée dans un champ, prête à abriter une cérémonie de recueillement. Des prêtres sont attendus.

Sur place, des couronnes de fleurs, et des drapeaux en berne de l'Espagne, de l'Allemagne et de la France ont également été installés.

Des drapeaux allemand, français et espagnol en berne, au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le 25 mars 2015. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

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