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Collision mortelle à Millas : "Le risque zéro n'existe pas mais il y a des progrès à faire"

Quelques heures après la collision entre un TER et un car dans les Pyrénées-Orientales, Gérard Feldzer, le consultant transports de franceinfo, a prévenu : cela va être "très long" pour comprendre les circonstances du drame. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les secours sur les voies du chemin de fer, à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, le 14 décembre 2017.  (RAYMOND ROIG / AFP)

"Le risque zéro n'existe pas mais il y a des progrès à faire", a expliqué jeudi 14 décembre sur franceinfo Gérard Feldzer, le consultant transports de franceinfo, après la collision mortelle entre un TER et un car dans les Pyrénées-Orientales. "Il y a une centaine de collisions et une vingtaine de victimes par an parce qu'il y a 16 000 passages à niveau et 16 millions de véhicules qui franchisent tous les jours ces passages à niveau", a-t-il détaillé.

Cela parait étonnant qu'en 2017 il puisse y avoir encore des accidents de la route contre des trains. Mais il y a eu deux fois moins de morts en 10 ans. Un tiers des accidents sont dus à des piétons ou des cyclistes.

Gérard Feldzer, consultant transports

à franceinfo

L'enquête menée par le Bureau enquête accident (BEA) terrestre doit déboucher sur "des recommandations", a expliqué Gérard Feldzer. Cela va être "très long", a averti le spécialiste. "Des simulations" vont être faites, tous les gens concernés seront interrogés ainsi que "Alstom, la SNCF, les élus locaux, et tous les responsables" seront entendus.

S'orienter vers le numérique

Parmi les recommandations que pourra faire le BEA, il y "des moyens numériques, ou des détecteurs radars d'obstacles. Il faut s'orienter vers le numérique, ce n'est pas très cher et rapidement possible à mettre en œuvre."

Gérard Feldzer a reconnu que "supprimer les passages à niveau serait l'idéal. Mais il faudrait 100 milliards d'euros pour équiper la France entière" de ponts ou de souterrains.

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