Accident du TGV Est : des problèmes de freinage trois jours avant l'accident
Les problèmes de freinage du TGV Est en test sur la ligne Paris-Strasbourg, ne dataient pas du 14 novembre 2015, le jour de l'accident à Eckwersheim en Alsace. Gérard Chemla, l'avocat de plusieurs familles de victimes, a pu visionner une vidéo d'un test, trois jours avant le déraillement du train qui a fait 11 morts. Et déjà, selon les images, la rame avait eu du mal à ralentir. "On a eu du mal à ralentir suffisamment le TGV pour le ramener vers la vitesse attendue à cet endroit-là ", explique l'avocat.
"On aurait dû prendre conscience, à ce moment-là, qu'il fallait anticiper le freinage de quelques centaines de mètres pour être dans une ambiance raisonnable et ne pas prendre de risques ", précise Gérard Chemla qui poursuit : "Curieusement, on va s'apercevoir que trois jours plus tard, les mêmes ou à peu près les mêmes vont, non seulement ne pas augmenter la distance de freinage, mais la réduire. C'est ce qui va produire de façon inéluctable l'accident. "
Selon Gérard Chemla, "il est évident que cet accident résulte de cette faute. On s'aperçoit aussi que les procédures et notamment la description précise des moments de freinage et des distances de freinages nécessaires sont très aléatoires et en tous les cas pas prévues avec le sérieux et le professionnalisme digne de la SNCF ".
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