Abaaoud, organisateur présumé des attentats, tué dans l'assaut à Saint-Denis

Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attentats de Paris, est mort mecredi matin dans l'assaut du Raid mené dans un immeuble de Saint-Denis. Le corps, abîmé et criblé d'impacts, a été formellement identifié par la police technique et scientifique par comparaison de ses empreintes digitales, a annoncé jeudi le procureur de la République de Paris François Molins dans un communiqué. Le Premier ministre Manuel Valls a salué jeudi la neutralisation du jihadiste belge, "l'un des cerveaux" des attentats de Paris et Saint-Denis, d'après lui, en rendant hommage au travail "des services de renseignement et de la police".  

Lors d'une conférence de presse, donnée ce jeudi après-midi, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, est revenu sur le "rôle déterminan t" joué par Abdelhamid Abaaoud, dans les attentats de Paris. L'enquête, a-t-il, expliqué devra déterminer comment ce djihadiste a fait pour revenir en Europe alors qu'il était censé se trouver en Syrie depuis 2014. "Aucune information émanant de pays européens par lesquels il aurait pu transiter avant d'arriver en France ne nous a été communiquée ", détaille Bernard Cazeneuve. Ce n'est que le 16 novembre, après les attentats, "qu'un service de renseignements d'un pays hors d'Europe nous signalé avoir eu connaissance de sa présence en Grèce ", a détaillé Bernard Cazeneuve.

Depuis plusieurs mois, les services de renseignements français avaient "établi sa responsabilité dans plusieurs tentatives d'attentats contre la France ". Sur les six attentats évités ou déjoués depuis le printemps 2015 en France, Abdelhamid Abaaoud serait impliqué dans "quatre d'entre eux " selon Bernard Cazeneuve. Ce sont ces mêmes services français qui avaient établi le rôle joué par cet homme au sein de Daech. Par ailleurs, un djihadiste interpellé en août dernier a révélé à la DGSI avoir été formé puis missionné par Abdelhamid Abaaoud "pour perpétrer une action violente en France ou dans un autre pays européen" .

Sur France 2, jeudi soir, le Premier ministre Manuel Valls a expliqué "qu'à ce stade, nous ne savons pas" comment Abdelhamid Abaaoud a pu entrer en France précisant "qu'il n'y a pas de frontière hermétique" et "pas de risque zéro".