Etats-Unis : des prisonniers réquisitionnés contre les incendies en Californie

Il y a une accalmie sur les plan des incendies en Californie, ou des pluies salvatrices se sont abattues sur la région. Mais cette année, la situation est vraiment critique. Les foyers se sont multipliés. L'Etat a même réquisitionné des prisonniers. Ils font le même travail que les pompiers, et risquent leur vie de la même manière.

Un camion de pompiers, des hommes équipés pour aller au feu, et avant de passer à l'action, un cri de ralliement. Ce sont des prisonniers enrôlés par l'Etat californien aux côtés de pompiers professionnels.

Attention, le feu vient du nord. Votre zone de sécurité sera ici, sur la route.

La Californie compte de nombreux parcs nationaux. Sur 15.000 soldats du feu, 4.000 sont des détenus. On les reconnaît à leur tenue orange. Leurs peines de prison ne dépassent pas 5 ans. Ils sont ici sur la base du volontariat. Michael a été condamné à 4 ans de prison pour trafic de drogue.

Ou je reste enfermé en cage toute la journée, ou je suis ici dans la forêt. Même si on est sur le feu, il faut penser que d'autres détenus ne reverront plus ces arbres.

Ils sont payés 1,5 euro par jour. Les pompiers professionnels sont payés 26 euros de l'heure.

Ces hommes font le même travail qui, eux, sont salariés. Ils font les mêmes tâches et obtenu les mêmes qualifications.

Grâce à ces prisionniers, la Californie économise 80 millions d'euros par an. C'est ce qui s'appelle une bonne affaire. Le directeur du camp de prisonniers a fait lui aussi ses calculs.

Si vous embauchez un pompier dans l'Etat de Californie pour faire le même travail que les gars ici, il faudrait payer l'assurance, le salaire, les primes.

Pour les habitants, ce n'est pas une exploitation mais une dette envers la société.

C'est leur problème, pas le nôtre. Ils devraient s'estimer heureux d'être dans ce camp.

Il faut qu'ils purgent leurs peines mais ils risquent leur vie. Ils devraient être mieux payés.

Certains prisonniers ont même renoncé à partir au feu, les conditions de travail sont trop pénibles. Ils avouent préférer la corvée dé cuisiné aux incendies.

Sur les feux, on est sur la brèche pendant 24H, des fois sans pause. Il faut faire marcher la tronçonneuse, porter les outils, c'est dur.

Les gars, vous êtes mieux ici que derrière les barreaux, non ? Vous avez des contreparties que vous n'auriez pas en prison.

Ces détenus y trouvent leurs comptes: une journée passée au feu et c'est deux jours de remise de peine. Sans compter l'apprentissage de la discipline.