Entretien avec Jean Viard, sociologue
Jean Viard : Toutes les sociéts ont des moments où on fait autre chose Il y avait des carnavals, etc. LEs sociétés industrielles ont inventé les vacances. C'est important car c'est une alternance On passe d'une partie dans le stress et le travail à une autre partie où Avec les mêmes gens, on va ailleurs, on s'habille autrement. Ça fait l'équilibre avec la vie productive moderne.
Julian Bugier : C'est aussi important pour la productivité du.
Jean Viard : Oui, on ne serait pas aussi productifs sans vacances. En ce moment y a le discours qu'il faudrait travailler plus, mais les vacances c'est le complément du travail stressé! On a tendance à partir plusieurs fois par an. Le fait que les femmes travaillent c'est une bonen chose, Mais les couples se voient moins souvent. on eput dire plus de vacances et plus de productivité c'est àa la modernité.
Julian Bugier : Les vacances, c'est aussi un moment d'apprentissage, presque une nécessité d'éducation.
Jean Viard : Les vacances, on apprend la mobilité, le déplacement. C'ets la aussi où al jeunesse apprend les rapports amoureux, la nature. Ça fait partie de notre modèle, alors qu'avant on était sédentaires on est dans un monde où il ya des mobilités réelles, et virtuelles en permanence. Les vacances, on apprend à se servir d'un portable par exemple les vacances, on régénère notre savoir et nos curiosités.
Julian Bugier : Il y a une inégalité ceux qui ne partent pas.
Jean Viard : il y a une inégalité enorme. Ceux qui ne partent pas ont envie de partir autant que les autres La première inégalité est économique, les gens ne partent pas car ils n'ont pas d'argent Ctte inégalité est aussi dans l'introduction a la vie. Un jeune qui n'est jamais sorti de son quartier n'est pas mobile La mobilité fait partie des sociétés modernes, il faut l'apprendre à IL faut apprendre le voyage, l'école 20% des gens partaient il y a 100 ans contre 60 aujourd'hui Il y a encore une partie de la jeunesse qui ne connait pas la mobilité.
Ils démarrent sur les chapeaux de roue, slaloment entre les voitures et parcourent souvent plus de 100 km par jour pour déposer leurs colis.
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