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Enquête : le marché des bus low-cost

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Article rédigé par franceinfo
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Toujours à propos d'économie, notre enquête ce soir consacrée aux bus Iow-cost. Ils affichent des prix imbattables, parfois moins de 2 euros pour plus de 1.000 km. Ils bouleversent le marché mais sont-ils fiables? Nous avons voulu les tester pour vous.

Un euro pour aller de Paris à Londres, c'est le prix imbattable affiché en gros sur ces bus. Mais parmi les passagers, peu ont payé ce tarif.

C'était 80 pour un aller-retour.

18 euros chacun.

72 à l'aller et 60 le retour, pour deux.

Car pour remplir ses autocars, la compagnie ne brade que les premières places réservées. Sur chaque ligne, seules 10 sont à ce prix. Nous avons fait le test en réservant à la dernière minute: aucune place à 1 euro, le billet nous coûtera 48 fois plus. Moins cher que l'avion ou le train, mais pour quel confort et quelle sécurité? 10h30, le bus part, direction Londres, 8h30 de trajet. Les passagers s'y sont préparés: lecture, sieste, jeux ou films pour passer le temps. C'est le premier trajet longue distance pour cette mère et son fils de 9 ans, premières impressions.

La ventilation n'est pas continue. On a très froid ou très chaud. Les toilettes sont à côté, donc ça tourne. La porte ferme mal. Je les ai utilisées, je pense qu'il vaut mieux ne pas en avoir besoin en fin de parcours.

Le bus a été spécialement agencé pour accueillir 72 personnes, 20 de plus qu'en temps normal, quitte à avok avoir le genou qui dépasse.

On n'a pas beaucoup de place pour les jambes, par contre on a le dos très bien tenu dans les sièges.

Ce n'est pas le plus confortable, mais on fait ce qu'on peut.

Payer deux chauffeur pendant tout le trajet pour se relayer au volant coûterait trop cher à l'autocariste. Alors, il préfère organiser des relais. Parti la veille de Barcelone, notre bus a déjà fait un arrêt à Toulouse. Un changement de chauffeur à Brive, une nouvelle pause à Paris et un dernier changement à Abbeville. Comme 80% des chauffeurs, lan Leake est britannique et ne parle qu'anglais. Avant de prendre la route, il a une consigne: entrer sa carte à puce nominative dans le véhicule.

Cette carte enregistre le moment où on démarre, quand on s'arrête et quand on repart. Tout s'inscrit minute par minute. Londres, nous.

19h: avec 30 minutes de retard sur le programme, voilà Londres. Enfin, diront certains.

La première moitié, ça va, mais à la fin, les embouteillages, les douanes. C'est assez long. Mais on économise quand même des sous.

Le bus ne restera que 2 heures au parking, les trajets s'enchaînent à une cadence infernale. Chaque véhicule parcourt en moyenne.

Il n'y a jamais de temps morts, c'est cela qui compte. Il faut qu'on ait un petit temps de battement en cas de problème ou de retard, mais on doit les garder le plus possible sur la route. Alors on les nettoie, on fait le plein, on change de conducteur et ça.

La compagnie britannique s'est lancée en France il y a trois ans, depuis que l'UE autorise les cars étrangers à s'arrêter pour prendre des passagers. Offrir un prix serré ne suffit plus, certains misent alors sur le confort, comme la filiale française de la SNCF. Ce car part lui aussi pour Londres. A l'intérieur, 52 places.

Dans ce bus, entre les deux sièges, c'est très espacé. En plus, vous pouvez écarter les sièges sur le couloir.

Wi-Fi, prises électriques et chauffeurs bilingues, ce confort a un prix fixe: 59 euros, 11 euros de plus que notre billet dans le car à bas coût.

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