Elysée : les présidents de la République célibataires

C'est un président de la République célibataire qui ira a Washington. Il ne sera pas le premier de l'histoire de France, même si cette situation fait figure d'exception. Qu'en est-il en Europe.

C'est une image à laquelle il va peut-être falloir s'habituer. Le président français seul, comme en voyage officiel aux Pays-bas. Un président français célibataire, sans première dame, et ce ne serait pas la première fois.

Il y a eu trois précédents: Louis-Napoléon Bonaparte pendant ses 3 ans de présidence, Gaston Doumergue sous la Ille République, entre 1924 et 1931: douze jours avant de quitter l'Elysée, il a épousé sa maîtresse. Enfin, le 3e, c'est Nicolas Sarkozy, célibataire pendant 100 jours, entre le divorce avec Cécilia et le mariage avec Carla Bruni.

Autre cas particulier, René Coty qui se retrouvera veuf à l'Elysée. Une absence qui ne destabilise pas pour autant l'institution, car la première dame n'a pas de statut, ni de rôle défini. Chacune Pinterpète à sa façon. Les premières dames sont plus ou moins impliquées, en fonction de leur personnalité, dans des associations caritatives. Aux Etats-Unis, le rôle du couple est très important dans une campagne. En France, c'est radicalement différent.

Notre tradition républicaine, c'est que nous votons pour un Président. Nous ne votons pas pour un couple. Il est possible d'avoir un rôle public sans que son conjoint, ou son compagnon, puisse jouer un rôle.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel s'affiche très rarement avec son mari, en Grande-Bretagne, l'épouse du Premier ministre n'a aucun budget lié à son statut, ni bureau, ni collaborateurs, tout comme en Espagne, mais ces pays ont tous des rois et des reines, ou des présidents pour assumer la figure bienveillante, associée en France à la première dame.