Résultats présidentielle 2022 : "Il vaut mieux être moins nombreux, mais être clairs", assurent des cadres de LR après la claque

Valérie Pécresse avait prévenu : elle ne donnera "pas de consigne de vote si elle n'accède pas au second tour de la présidentielle". Elle a tenu parole dimanche soir, malgré la déception d'un score historiquement bas pour le parti LR à une élection présidentielle. 

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La candidate Les Républicains n'est arrivée que 5e du premier tour, avec 4,79% des voix. Dimanche, elle a donc livré un choix personnel sans ambiguïté. "Je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait", a-t-elle lancé à la tribune.

Problème : que faire face à ceux qui seraient tentés, non pas de voter pour Emmanuel Macron au second tour, mais de le rallier ou de se laisser séduire par les partisans de l'"union des droites" ? "Les laisser partir", répond Florence Portelli, porte-parole de Valérie Pécresse : "Moi, je suis pour la clarification. Il vaut mieux être moins nombreux, mais être clairs", plaidait-elle ainsi dimanche 10 avril 2022.

"À chaque fois, nous baissons le niveau"

La clarification, c'est aussi ce que souhaite Julien Aubert, le député tenant d'une ligne dure chez LR. "Nous avons perdu pour la troisième fois l'élection présidentielle. À chaque fois, nous baissons le niveau. S'il y a des gens qui se sentent encore mal à l'aise, il vaut mieux qu'ils s'en aillent et qu'ils laissent ceux qui sont sincèrement attachés à bâtir une alternative républicaine, sociale, régalienne, gaulliste, un nouveau RPR... Qu'ils nous laissent faire !", tempête-t-il.

"Depuis de trop nombreuses années, on fait de l'eau tiède, et il est temps de choisir si on fait de l'eau chaude ou de l'eau froide !"

Julien Aubert

à franceinfo

"Situation critique" financière

Une "température de l'eau" au cœur de plusieurs réunions dès ce lundi 11 avril 2022, avec, au programme, le positionnement d'entre-deux tours avec en toile de fond déjà, les législatives de juin prochain.

Mais le problème pourrait venir d'ailleurs : Valérie Pécresse a lancé lundi un appel à "une aide, d'urgence", des Français pour "boucler le financement" de sa campagne, faisant état d'une "situation critique" de LR qui ne sera pas remboursé de "7 millions d'euros" de frais. La candidate LR, sous le seuil des 5% au premier tour déclenchant un remboursement par l'Etat des frais de campagne, a aussi déclaré être "endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros". "C'est pourquoi j'ai besoin de votre aide, d'urgence, d'ici le 15 mai, pour boucler le financement de cette campagne présidentielle (...) Il en va de la survie des Républicains, et au-delà de la survie de la droite républicaine", a-t-elle lancé devant la presse depuis le siège du parti.