Présidentielle : "Le simple fait qu'Anne Hidalgo soit présente permet au PS de préparer la suite", selon un politologue
Olivier Rouquan observe la "posture de résistance" de la candidate socialiste, une preuve de "solidité", selon lui.
"L'enjeu, c'est de rester visible et de rappeler qu'elle est là", estime dimanche 3 avril sur franceinfo le politologue Olivier Rouquan, chercheur associé au Cersa. La candidate socialiste Anne Hidalgo tient un meeting dimanche au Cirque d'hiver à Paris, à une semaine du premier tour de l'élection présidentielle pour lequel elle est créditée de 2% d'intention de vote dans le dernier sondage Ipsos Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd'hui en France. "Le simple fait qu'elle soit présente permet au Parti socialiste de préparer la suite, d'avoir une offre et de l'améliorer en préparation des législatives."
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Anne Hidalgo va devoir "faire de nouvelles propositions" si elle veut sortir la tête de l'eau et "essayer de tromper les intentions de vote". "Si elle pouvait faire un peu plus, ce serait sans doute toujours bon à prendre pour elle. Il faudra ensuite qu'elle soit capable de réunir ce qu'il reste de socialistes fidèles et de mettre en scène ce collectif." Alors que Martine Aubry, Bernard Cazeneuve, François Hollande ou encore Lionel Jospin lui ont déjà apporté leur soutien, Olivier Rouquan pense que "ça envoie le message aux socialistes historiques qu'il faut maintenir une identité du PS".
Selon Olivier Rouquan , Anne Hidalgo a eu une "posture de résistance" alors qu'"EELV et LFI n'attendent que de rayer le PS de la carte". "Même très abîmé, le PS montre qu'il est là", "que son réseau d'élus locaux va préparer les accords électoraux" des législatives, et "préparer la recomposition de la gauche". "Sur le plan de l'image, Anne Hidalgo a tout de même réussi à incarner une certaine force pour rester présente et droite dans une campagne si négative. C'est un signe de solidité. Donc attention, il n'est pas du tout dit par ailleurs qu'elle s'effondre à la mairie de Paris après sa campagne. Il y a une idée centrale chez les socialistes depuis François Mitterrand. C'est d'aller au bout du mandat."
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