Présidentielle : Emmanuel Macron dans les Hauts-de-France, l'opposition critique un président en campagne
À partir de vendredi, Emmanuel Macron est dans les Hauts-de-France pour des déplacements officiels et un week-end privé. De quoi alimenter les critiques de l'opposition sur ce président de plus en plus candidat à la présidentielle.
Après le congrès des maires la veille, le président de la République est dans les Hauts-de-France, vendredi 19 novembre, pour une rencontre avec des médecins, leurs patients et des élus. Le chef de l'État se rend à Aulnoye-Aymeries dans le Nord et à Guise dans l’Aisne. Sauf changement, il sera aussi à Amiens lundi, sa ville natale, après un week-end au Touquet.
Emmanuel Macron doit passer quatre jours au total dans la région de Xavier Bertrand, l’un des candidats à la candidature présidentielle chez Les Républicains, après avoir notamment déjà réalisé dans les Hauts-de-France deux déplacements en juin, mois des élections régionales, et à Roubaix en septembre pour la clôture du Beauvau de la sécurité. Une présence régulière dans la région pour le chef de l'État qui n’a toujours pas annoncé sa candidature à la présidentielle mais explique vouloir porter "l’espérance" dans La Voix du Nord.
Un "trublion du congrès de la droite"
Cette fois plus de doute pour l'Insoumis Ugo Bernalicis, le chef de l'État est candidat plus que président. “Il s'agit bien du candidat Emmanuel Macron, qui a bien compris que la région des Hauts-de-France était un enjeu électoral, explique le député du Nord. Il y a une forte densité de population. Il pense que Xavier Bertrand peut être un concurrent pour lui sur un créneau de droite. Tout ça, évidemment, en dehors des comptes de campagne. C'est là, la toute puissance du monarque qui débarque qui va annoncer soit disant les bonnes nouvelles.”
Même tonalité à droite pour Pierre-Henri Dumont, député Les Républicains du Pas-de-Calais. “Emmanuel Macron devrait venir à Calais ou à Grande-Synthe où la situation des exilés devient de plus en plus dramatique, lance le porte-parole de Xavier Bertrand. Il devrait aller visiter les hauts fourneaux qui menacent de délocaliser de l'emploi en Allemagne pour cause d'électricité trop cher. Il serait vraiment dans son rôle de président de la République et pas de trublion du congrès de la droite.”
Un congrès dont les concurrents estiment se faire voler les idées. Nucléaire, retraites, lutte contre l'assistanat... Triptyque cher à la droite développé par le chef de l'État dans son allocution du 9 novembre dernier.
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