Présidentielle 2022 : des expatriés français en Chine privés de vote en raison du confinement
Face à la recrudescence des cas de Covid-19, la ville de Shanghai vit sous confinement. Les Français résidant dans la mégalopole ne pourront pas voter dimanche pour le 1er tour de la présidentielle, malgré les tentatives de négociation du consulat avec la Chine.
Depuis une semaine, les rues de Shanghai sont désertes, personne ne peut sortir de son domicile, pour cause de confinement. Difficile dans ces conditions d'imaginer que la municipalité autorise, dimanche 10 avril, 5200 Français à traverser la ville pour se rendre dans les quatre bureaux de vote installés au consulat de France et voter pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Le consul Benoît Guidée a d'ailleurs discuté avec les autorités chinoises. "Nous avons proposé aux autorités locales un système de dispense pour aller voter, explique-t-il. Nous l'avons proposé. Pour le moment, nous n'avons pas de réponse positive. C'est très complexe à obtenir." Depuis ces échanges, l'ambassade de France en Chine précise qu'"il a été répondu par les autorités de Shanghai le 7 avril que 'compte tenu de la situation grave et compliquée à Shanghai, il est objectivement impossible de remplir les conditions pour l'organisation par votre consulat de l'élection, pour la sécurité de toutes les personnes résidant à Shanghai'".
>> Covid-19 : à Shanghai, les habitants font face à un nouveau confinement strict
Les Français de Shanghai ne cachent pas leur déception et espèrent que le confinement sera levé pour le second tour. "On est un peu déçus, un peu frustrés, c'est sûr", indique Mathieu, un expatrié français à Shanghai.
"Même en étant loin, on a quand même envie de participer à la vie politique du pays. De se dire aussi qu'il pourrait y avoir certaines solutions mises en place."
Mathieu, un Français installé à Shanghaià franceinfo
"Et puis finalement, on se rend compte que ça ne va pas être le cas, regrette cet expatrié, donc on est frustrés." Le confinement, initialement annoncé comme une mesure progressive et localisée, semble devoir s'éterniser. "Dans le cadre d'une politique zéro Covid, il faut qu'on soit tous alignés, estime pour sa part David, lui aussi installé à Shanghai. Personnellement, je préférerais qu'on puisse avoir un passe-droit, mais il ne faut pas non plus qu'on soit stigmatisés et que ça crée des tensions."
La situation n'est pas près de s'arranger. Mercredi, un nouveau record a été battu avec plus de 20 000 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés à Shanghai.
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