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Polémique McKinsey : Amélie de Montchalin dénonce "des attaques de plus en plus fortes et de plus en plus grossières"

La ministre de la Transformation de la fonction publique a tenu une conférence de presse, mercredi, en compagnie d'Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics, pour répondre aux questions des journalistes.

Article rédigé par franceinfo
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Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation publique, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 30 mars 2022. (FRANCEINFO)

"Il n'y a rien à cacher." Alors que la campagne d'Emmanuel Macron est parasitée par la polémique McKinsey, deux ministres ont tenu une conférence de presse, mercredi 30 mars, pour répondre aux questions des journalistes et tenter d'éteindre un éventuel incendie. Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation de la fonction publique, et Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics, ont "assumé" le recours à des cabinets de conseil. "Les règles de la commande publique sont strictement respectées", ont-ils assuré. "Des milliers de courriers électroniques ont été échangés avec la commission d'enquête du Sénat. Nous avons transmis l'intégralité des documents demandés par les sénateurs", a fait valoir Olivier Dussopt.

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Affirmant vouloir faire toute la transparence, Amélie de Montchalin a dénoncé "des attaques de plus en plus fortes et de plus en plus grossières" et une "récupération politique" de la part de certains. Les deux ministres ont tenu à tordre le cou à de "fausses allégations".

"Les dépenses engagées par l'Etat avec McKinsey en 2021 représentent 5% en matière de conseils en stratégie, a avancé Olivier Dussopt. Il n'y a donc pas de rapport de dépendance entre l'Etat français et ce cabinet."

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"Jamais les décisions ne sont prises par des consultants"

Les deux membres du gouvernement ont également tenu à souligner le rôle qu'a pu avoir le cabinet McKinsey. "Jamais les décisions ne sont prises par des consultants", a affirmé Olivier Dussopt. "Avons-nous délégué la gestion de crise à des consultants ? Non, c'est un fantasme de le penser ou de le laisser penser", a abondé Amélie de Montchalin. Pour elle, "il faut bien faire la différence entre des conseils externes qui donnent des expertises et ensuite notre responsabilité, celles du gouvernement".

L'exécutif admet que des améliorations sont nécessaires. Une nouvelle doctrine de recours aux consultants a été définie en janvier afin de s'assurer que les services publics ne disposaient pas des compétences en interne avant de recourir aux cabinets de conseil.

Amélie de Montchalin veut "réarmer l'Etat pour renforcer les compétences internes" et prévoit dès 2022 de "réduire d'au moins 15% le recours aux prestations de conseil externe".

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