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Education : que proposent Marine Le Pen et Emmanuel Macron sur les salaires des enseignants

La question de la rémunération des enseignants s'est invitée dans le débat de l'entre-deux-tours. Et le président sortant a précisé sa proposition de "revalorisation sans contrepartie", vendredi 22 avril.

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des tracts des deux candidats au second tour de l'élection présidentielle de 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

À deux jours du second tour de la présidentielle, les deux finalistes affinent, modifient et développent leurs mesures pour tenter de capter les électeurs encore indécis. Les enseignants, par exemple, ont eu des précisions ces derniers jours sur les projets des candidats à leur égard et notamment sur leur rémunération.

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Emmanuel Macron a évolué sur le sujet. La semaine dernière encore, il affirmait ne pas croire en une "revalorisation homogène de tous les enseignants". Il défendait un "pacte" : du salaire en plus pour ceux et seulement ceux qui réalisent du travail en plus, comme par exemple des remplacements de collègues ou de l'aide aux devoirs.

Aucun enseignant à moins de 2 000 euros pour Macron

Mais mercredi, pendant le débat de l'entre-deux-tours, le président sortant a changé de position, qu'il a confirmée vendredi 22 avril sur France Inter. Il évoque désormais une "revalorisation sans contrepartie, pour tous", à hauteur globale d'environ 10%. L'objectif est qu'aucun enseignant ne soit pas payé moins de 2 000 euros. Les 800 000 professeurs de France ne seront pas augmentés de 10%, précise après coup son équipe de campagne, il s’agit d’un "ordre de grandeur", nous dit-on. Son entourage renvoie tous les détails à la consultation qu'il veut mener rapidement, s'il est réélu avec les représentants syndicaux et les élus locaux.

Cette hausse s'ajoute à celle pour les professeurs qui accepteraient de travailler plus. Une deuxième hausse qui pourrait aller jusqu'à 20% Mais on n'a pas de détails sur le financement. Emmanuel Macron a toujours évoqué une enveloppe de six milliards d'euros pour ces augmentations mais c'était à ce moment là uniquement pour les missions supplémentaires et pas les 10% pour tous.

Le président sortant veut continuer les petites hausses de salaires déjà entamées lors de son quinquennat surtout pour les débuts et milieux de carrière. Jean-Michel Blanquer portait, déjà, depuis plusieurs années l'objectif d'aucun enseignant à moins de 2 000 euros d'ici 2024. Le candidat souhaite donc désormais poursuivre cette trajectoire et donne un objectif plus court avec janvier 2023.

Une hausse des salaires de 3% par an pour Le Pen

La représentante du Rassemblement national prévoit d'augmenter tous les enseignants de 3% par an, sur l'ensemble du quinquennat, soit plus de 15% après cinq ans. La mesure est estimée à quatre milliards d’euros et son financement serait, si l'on en croit son programme, "en large partie couvert par une réduction des dépenses administratives au sein du ministère”. On n'en sais pas plus, les sommes sont quand même importantes.

Mais cette hausse générale vient s'additionner à une autre proposition. Celle d'ajouter une demi-journée le mercredi matin à la semaine des écoliers. Marine Le Pen veut plus d'heures de cours de français, de maths et d'histoire de France. Ces heures d'enseignement supplémentaires seraient également payées aux enseignants, promet la candidate. Mais cette ligne-là n'apparaît pas dans son tableau de chiffrage du programme, accessible au public. 

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