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Présidentielle : Anne Hidalgo dénonce "l'impasse" Mélenchon, "le libéralisme inhumain" de Macron et "le chaos de l'extrême droite"

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Article rédigé par franceinfo
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La candidate du Parti socialiste, invitée des matins présidentiels de franceinfo, a plusieurs fois attaqué ses concurrents, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

"Emmanuel Macron n'est plus une option pour les gens de gauche (…) et Jean-Luc Mélenchon, c'est une impasse", a attaqué Anne Hidalgo, ce mardi sur franceinfo. La candidate socialiste à l'élection présidentielle a ainsi réaffirmé sa volonté de "convaincre les Françaises et les Français qu'il y a une gauche républicaine, laïque, écologique, sociale, européenne", qu'elle incarne, et qu'elle appelle à "se relever avec fierté".

"Les cinq années passées avec Emmanuel Macron ont été très dures socialement et les cinq qu'il prépare le seront encore plus vu les réformes proposées", a jugé Anne Hidalgo, citant notamment la proposition du président sortant de repousser l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans qu'elle trouve "très injuste pour les catégories populaires". Pour elle, Emmanuel Macron a peut-être réussi en 2017 à faire croire qu'il incarnait une forme "d'option sociale" mais "il a apporté la preuve pendant 5 ans" que le social, aujourd'hui "ne fait pas partie de son logiciel".

Jean-Luc Mélenchon a "fracturé" la gauche

Par ailleurs, la candidate PS a dénoncé le fait que Jean-Luc Mélenchon "vient expliquer qu'il serait ce vote utile pour la gauche", alors qu'il "n'a jamais voulu faire d'alliance ou porter une voix commune". Selon elle, le candidat de La France insoumise a "fracturé" la gauche. "Il avait cinq ans pour la rassembler s'il le voulait, il ne l'a pas fait", a-t-elle lancé.

Elle a également fustigé "les positions sur l'Ukraine et sur les questions internationales" de Jean-Luc Mélenchon, lui reprochant de "confondre les alliés historiques de la France", alors que lui dit prôner une posture de non-aligné. Anne Hidalgo a aussi dénoncé "ces images où l'on voit Jean-Luc Mélenchon affronter des policiers et des magistrats en expliquant que la République, c'est lui". "Ça n'est pas possible", a-t-elle ajouté, estimant que "l'État de droit, le respect des policiers, de la justice et de nos institutions même s'il faut les changer" doivent être "au cœur de l'engagement politique" d'un candidat à la présidentielle.

"Peuple de gauche, aidez-nous"

"C'est une impasse et il faut que cette gauche se relève", a insisté Anne Hidalgo, "inquiète" de "ce qu'il se passera le jour d'après" l'élection présidentielle, notamment en cas d'un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour. "On peut avoir cinq ans à nouveau d'un libéralisme inhumain qui continue à peser sur les classes moyennes, sur les jeunes, qui tourne le dos à l'écologie et à la transition écologique. Ça, c'est le schéma avec Emmanuel Macron. Et on peut avoir, parce que la menace est là, un destin de chaos total avec l'extrême droite", a-t-elle déploré.

La candidate socialiste a ainsi lancé un appel à "cette génération connectée", à ceux qui "ont envie d'une gauche et d'une alternance dans le pays". "Venez nous aider à construire cela (…) peuple de gauche, aidez-nous. On peut enrayer ce gâchis, cela ne dépend que de nous", a-t-elle supplié. "Sans cette gauche que nous incarnons, que j'incarne, la République ne serait pas ce qu'elle est. Soyez fiers. On va se relever. Les grandes idées ne meurent jamais", a-t-elle conclu.

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