Présidentielle 2022 : entre risque abstentionniste et incertitude à trois jours du premier tour
Le premier tour de l’élection présidentielle a lieu dimanche 10 avril. Si les enjeux sont nombreux, un fort risque d’abstention plane, ainsi qu’une vive indécision des électeurs.
Tous les Français sont appelés aux urnes, dans trois jours, dimanche 10 avril, pour le premier tour de la présidentielle 2022. Mais un fort risque d’abstention est à craindre. "C’est une réserve de voix pour tout le monde. Il faut rappeler que la participation est ce qu’il y a sûrement de plus difficile à mesurer pour les instituts de sondages. Ce que nous voyons, c’est un taux de participation de l’ordre de 70%. S’il était vérifié, il serait le taux le plus faible des premiers tours de l’élection présidentielle sous la Ve République", analyse Frédéric Micheau, directeur adjoint à OpinionWay.
Indécision à gauche
La campagne n’a pas forcément convaincu les Français. "On dit que c’est une étrange campagne, où rien n’a accroché. Il n’y a pas grand monde qui est capable de donner une phrase ou une mesure marquante des candidats. Mais certains sont partis depuis très longtemps, en campagne depuis un an et demi. Le président s’est déclaré le 4 mars, il n’y a pas eu beaucoup de confrontations directes", poursuit Anne Bourse, journaliste politique à France Télévisions. Enfin, Gilles Ivaldi, chercheur CNRS au Cevipof est revenu sur l’incertitude qui concernerait un quart des électeurs. "L’indécision est plutôt à gauche, on sent bien que les électeurs cherchent encore leur voix. Est-ce qu’on va vers un vote utile pour Jean-Luc Mélenchon ou est-ce qu’on privilégie l’adhésion, même pour des candidats qui n’ont pas beaucoup de chance d’arriver au second tour ?"
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