Municipales 2020 : à Grenoble, le maire écologiste Eric Piolle largement en tête au premier tour avec 46,67% des voix
Sa réélection constitue l'un des objectifs d'Europe Ecologie-Les Verts au plan national.
L'unique grande ville dirigée par un écologiste depuis 2014 est bien partie pour le rester. A Grenoble, le maire Europe Ecologie-Les Verts sortant Eric Piolle arrive largement en tête, dimanche 15 mars, à l'issue du premier tour des élections européennes. Avec 46,67% des voix selon les résultats définitifs rendus publics par le ministère de l'Intérieur, il distance ses trois principaux rivaux : l'ancien maire de droite Alain Carignon (19,8%), la députée LREM Emilie Chalas (13,75%) et le socialiste Olivier Noblecourt (13,31%).
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Loin derrière, la liste du collectif La Commune est à nous, menée par Bruno de Lescure obtient 3,23% des voix. L'ex-députée européenne FN Mireille d'Ornano –aujourd'hui membre du mouvement Les Patriotes de Florian Philippot – recueille quant à elle 2,01% des voix. Enfin, Catherine Brun (Lutte ouvrière) ferme la marche avec 1,19%.
Le retour en demi-teinte d'Alain Carignon
Ayant dépassé la barre des 10%, les quatre candidats arrivés en tête peuvent se maintenir au second tour et donc s'affronter dans le cadre d'une quadrangulaire qui bénéficierait à coup sûr au maire sortant, dont le bilan est pourtant loin de faire l'unanimité. C'est d'ailleurs à l'issue d'une quadrangulaire, déjà, qu'Eric Piolle avait réussi à s'imposer en 2014, à la tête d'une coalition "rouge-verte" rassemblant écologistes, gauche radicale et collectifs citoyens.
Vingt-cinq ans après la fin de son mandat de maire et sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, Alain Carignon signe pour sa part un retour en force dans la vie politique grenobloise. Mais lesté du poids des affaires et pénalisé par ses très faibles réserves de voix dans une ville sociologiquement marquée à gauche, il aura du mal à combler le retard de 26% qui le séparent d'Eric Piolle.
Une quadrangulaire inévitable ?
Quant aux deux autres candidats, leur attitude d'entre-deux-tours sera à observer attentivement. Farouche opposante au maire sortant, qu'elle accuse d'avoir bétonner Grenoble, Emilie Chalas se verrait bien fusionner sa liste avec celle de son concurrent socialiste Olivier Noblecourt. C'est en tout cas la proposition que lui a faite la marcheuse fin février lors d'un débat sur France Bleu Isère. Mais l'intéressé, qui a un temps occupé les fonctions de délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté du gouvernement d'Edouard Philippe, lui a opposé une fin de non-recevoir : "Mon ancrage est à gauche et la première logique au soir du premier tour sera de me tourner à gauche."
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