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Municipales : les alliances les plus inattendues de l'entre-deux-tours

Opposés au premier tour, ils ont choisi de s'allier au second, même si tout les oppose. Francetv info recense les accords les plus surprenants de ces municipales 2014.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-Claude Gaudin (UMP), maire sortant de Marseille (Bouches-du-Rhône) annonce son alliance avec la guériniste Lisette Narducci pour le second tour des municipales, le 25 mars 2014, à Marseille. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)
Sur le papier, ils n'ont aucune raison de s'allier. Leur ligne politique a même tout pour les opposer. Et pourtant, pour s'assurer une potentielle victoire au second tour des municipales, ils sont prêts à fusionner leurs listes. Francetv info énumère les accords les plus surprenants.

 

La gauche se rallie à la droite

Villejuif. Ils ont un objectif : pousser vers la sortie la maire communiste Claudine Cordillot, en poste depuis 1999 dans cette ville du Val-de-Marne. UMP, UDI, dissident socialiste et écologistes ont décidé de s'unir pour le second tour des municipales, suscitant la colère de l'état-major des Verts, qui a annoncé "la suspension de tout candidat EELV fusionnant avec l'UMP". Avec 54% des voix à eux quatre au premier tour, cette candidature commune pourrait faire basculer la ville, communiste depuis 1925.

Marseille. L'UMP Jean-Claude Gaudin sécurise son fauteuil au prix d'une alliance avec une proche de Jean-Noël Guérini, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, mis en examen dans plusieurs affaires et en voie d'exclusion du PS. Lisette Narducci a annoncé la fusion de sa liste avec celle de l'UMP dans le 2e secteur de la cité phocéenne. "Les électeurs nous invitent souvent à bousculer les clivages politiques traditionnels", a justifié Jean-Claude Gaudin.

La droite se rallie à la gauche

Lens. Il n'avait pas obtenu l'investiture de son parti, rappelle France 3 Nord-Pas-de-Calais : Arnaud Sanchez, ancien patron de la section socialiste de Lens, a choisi de fusionner au second tour avec un autre candidat de gauche, Sébastien Plociniczak, et avec la candidate de la droite (UMP-UDI-MoDem) Sophie Gauthy. Le maire sortant, choisi par Solférino, pourrait donc être à la peine au second tour, alors qu'il a rassemblé 27,5% des voix au premier, contre 41,8% globalement pour ses adversaires.

Paris 4e. Au coude-à-coude avec l'UMP Vincent Roger au premier tour, le candidat PS du 4e arrondissement de Paris, Christophe Girard, a annoncé un accord avec la candidate divers droite Anne Lebreton, qui a obtenu 5,86% des voix dimanche. Elle rejoint sa liste en 8e position, ce qui lui garantit un siège de conseiller d'arrondissement. Vincent Roger assure qu'elle avait également entamé des discussions avec lui, mais elle "voulait la place de numéro deux ou rien".

Paris 18e. Il ne s'agit pas d'une fusion, mais d'un soutien, pour marquer ses distances avec le candidat officiel de l'UMP, Pierre-Yves Bournazel. Dans le 18e arrondissement de Paris, Roxane Decorte, dissidente UMP, appelle ses électeurs à voter pour la liste du candidat PS, même si cela n'aura que peu d'influence sur les résultats du scrutin : l'arrondissement est ancré à gauche.

La droite s'allie avec le FN

Villeneuve-Saint-Georges. Marine Le Pen l'a annoncé elle-même en conférence de presse : la liste FN menée par Dominique Joly fusionnera avec celle de Philippe Gaudin, divers droite soutenu par l'UMP au premier tour. Le parti de Jean-François Copé a retiré son soutien à son candidat pour le second tour. Combinées, les deux listes ont attiré plus de 57,8% des voix dimanche.

L'Hôpital. Deuxième à l'issue du premier tour avec près de 24% des voix, le FN Jean-Claude Dreistadt a proposé une alliance aux deux listes divers droite arrivées derrière lui dans cette commune du bassin houiller de Moselle, explique France 3 Lorraine. La liste arrivée quatrième, menée par Jean-Marcel Labach, a accepté l'offre : un adhérent FN y figurait déjà, précise la chaîne.

Les inclassables

Bastia. La "dynastie Zuccarelli" est menacée en Corse. Jean Zuccarelli, qui brigue le fauteuil de son père Emile, devra faire face à une alliance entre le nationaliste Gilles Simeoni, un dissident de gauche, et un candidat de droite, soutenu au premier tour par l'UMP et l'UDI. Arrivé en tête du premier tour avec 32,51% des voix, Jean Zuccarelli est désormais sur la défensive, et dénonce une "alliance totalement contre nature", rapporte Le Monde.

Villeneuve-sur-Lot. Il fait partie des anciens colistiers du PS Jérôme Cahuzac. Jean-Paul Caubet fusionne au second tour avec les listes de l'UMP Renaud Leygue et de la divers droite Anne-Marie Davelu-Chavin, confirme un journaliste de La Dépêche du Midi. Combinées, les trois listes atteignent près de 40% au premier tour, contre 28,64% pour le maire sortant socialiste, et 26% pour le candidat du FN, Etienne Bousquet-Cassagne.

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