: Vidéo "Y'en a marre, marre de ces politicards" : un candidat aux législatives en Corrèze rappe pour faire campagne
Candidat dans la deuxième circonscription de Corrèze, Jean-Marc Comas a mis en ligne un clip de rap. Il explique sa démarche à franceinfo.
C'est un clip de campagne pour le moins original. Candidat aux législatives dans la deuxième circonscription de Corrèze, Jean-Marc Comas a publié sur les réseaux sociaux, lundi 29 mai, un clip de rap intitulé Rap so die. "Y'en a marre, marre de ces politicards qui changent de costards comme on prend Blablacar", chante notamment l'adjoint à la Culture du maire de Brive dans cette vidéo repérée par France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Contacté par franceinfo, Jean-Marc Comas, un temps investi par l'UDI avant de se présenter en tant qu'indépendant, raconte comment lui est venu cette idée. "Je me suis aperçu qu'on avait du mal à communiquer avec les jeunes et je me suis dit que la culture était un vecteur potentiel", retrace le candidat. Une rencontre avec un groupe de jeunes croisés dans les rues de Brive précipite les choses : "Ils avaient une radio qui passait du rap, une vraie image d'Epinal."
"Chaque mot a été pesé"
Ils lui recommandent un certain Hugo, qui se charge de mettre en musique le texte du candidat. "On a installé un petit plateau technique dans une cave, un endroit un peu sombre, comme si on entrait en résistance", poursuit Jean-Marc Comas, en rappelant que Brive s'est libérée seule du joug de l'occupant allemand à la fin de la seconde guerre mondiale.
L'édile choisit le titre, une référence aux rhapsodies mais pas seulement. "So, c'est un anglicisme, die, c'est le latin pour jour. On pourrait traduire ça par 'un rap tellement d'actualité'. C'est la traduction de notre société, à la fois latine et mondialisée", philosophe le candidat. Les paroles visent à dénoncer la "féodalité" de la politique corrézienne et "les pressions" sur sa candidature.
Chaque mot a été pesé, chaque phrase a une référence, il faut le lire à plusieurs niveaux.
Jean-Marc Comasà franceinfo
Mise en ligne à quelques jours du premier tour, cette chanson est aussi un moyen de se démarquer des 13 autres candidats de la circonscription. "L'idée, c'est de dire qu'il existe des candidats qui ne sont pas estampillés 'nationaux', qui s'inscrivent dans cet esprit nouveau de recomposition des courants politiques et ne sont pas dans le dogme", poursuit Jean-Marc Comas, un peu agacé de ne pas avoir été convié à un récent débat sur France 3.
S'il reconnaît être incapable de citer des rappeurs en particulier, Jean-Marc Comas estime que cette musique "se prête bien à un discours qui se positionne dans une quête de plus de justice, pour donner une voix à ceux qu’on entend pas". Pour l'instant, l'élu assure n'avoir reçu que des commentaires positifs sur sa prestation.
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