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Présidentielle : à Agen, la police interpelle un assesseur du Front national

L'homme interpellait les électeurs en leur intimant de ne pas voter pour un scrutin qui serait, selon lui, "invalidé".

Article rédigé par franceinfo
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L'hôtel de police d'Agen (Lot-et-Garonne), où un assesseur a été entendu, lors du second tour de l'élection présidentielle, le 7 mai 2017. (GOOGLE MAPS)

Pour le second tour de l'élection présidentielle, dimanche 7 mai, certains électeurs et assesseurs avaient décidé de faire sourire dans les bureaux de vote. Dans un bureau d'Agen (Lot-et-Garonne), en revanche, l'ambiance était plus tendue. Un assesseur qui s'est présenté comme étant membre du Front national a été interpellé par la police, qui a dû l'emmener menotté, rapportent Sud-Ouest  et l'AFP.

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Cet homme de 45 ans avait eu une altercation verbale avec d'autres membres du bureau. Il dénonçait notamment à haute voix un scrutin qu'il estimait "truqué", raconte Sud-Ouest. Il a mis en cause la validité des bulletins mis à disposition dans le bureau : imprimés sur du papier recyclé, ils arboraient de petits points noirs.

Le FN local se désolidarise

L'assesseur récalicitrant apostrophait les électeurs en leur intimant de ne pas voter car, selon lui, le scrutin serait "invalidé" à cause de ces bulletins. Il a également photographié la liste d'émargement, passant outre l'interdiction de le faire et les rappels à l'ordre d'autres membres du bureau.

Appelée par le président du bureau, la police est intervenue vers 10h30, selon Sud-Ouest. Interpellé par quatre policiers, il a opposé une résistance passive à son expulsion du bureau et a été conduit menotté au commissariat. Remis en liberté, il devrait être convoqué ultérieurement par la justice. Le président du bureau devrait transmettre l'incident à la commission de recensement des votes.

Le secrétaire départemental du FN dans le Lot-et-Garonne, Etienne Bousquet-Cassagne, a affirmé à l'AFP se "désolidariser" de l'individu, qui selon lui était "là pour semer la zizanie, et sur lequel la police a bien fait d'intervenir". Il a assuré qu'une "procédure d'exclusion" serait initiée si l'homme s'avérait encarté au FN.

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