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Législatives 2022 : l'ex-candidat de LFI Taha Bouhafs visé par une enquête interne pour violences sexuelles

La France insoumise a annoncé, mercredi 11 mai, l'ouverture d'une enquête interne contre l'ancien candidat pour des faits de violences sexuelles.

Article rédigé par franceinfo
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Le journaliste et militant Taha Bouhafs, le 7 mai 2022 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (JULIEN DE ROSA / AFP)

Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles. La France insoumise a annoncé, mercredi 11 mai, qu'une enquête interne avait été ouverte pour des faits de violences sexuelles contre l'ancien candidat aux législatives, qui a jeté l'éponge en cours de semaine. Le mouvement explique avoir "été saisi le samedi 7 mai d'un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles" et avoir enclenché une procédure "immédiatement".

L'intéressé a été confronté à ces accusations le 9 mai. "Il lui a été signifié qu'en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution, et conformément aux textes définissant les principes du mouvement, la France insoumise pouvait être amenée à ne pas l'investir", précise le mouvement. Le journaliste a ensuite "fait le choix de renoncer de lui-même à l'investiture pour les élections législatives".

Taha Bouhafs parle d'une "calomnie"

La militante féministe Caroline De Haas, membre du Parlement de l'Union populaire (créé par La France insoumise avant la présidentielle pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon), confirme à franceinfo avoir elle-même "alerté la direction de LFI aux alentours du 5 ou 6 mai" après avoir reçu le témoignage évoquant des violences psychologiques suivies de faits pouvant être caractérisés de viol. "C'est un récit glaçant, précis et qui fait aussi état de conséquences graves sur la santé de la victime", détaille-t-elle. Par ailleurs, la militante explique avoir également transmis un autre signalement s'apparentant à des pressions exercées dans des messages privés sur Twitter par le jeune homme sur une responsable associative.

Joint par Mediapart, Taha Bouhafs explique que ce signalement fait "partie des calomnies évoquées" dans le communiqué de renoncement. "Je considère que toute personne faisant l'objet d'accusation doit se retirer de la vie publique dans l'attente de la vérification de cette parole. Ce que j'ai décidé de faire. Je n'ai pas connaissance d'autres alertes", assure-t-il.

Une candidature attaquée par la gauche et la droite

Cette affaire est le dernier épisode en date d'une candidature contestée. Depuis l'annonce de sa candidature, le jeune homme de 25 ans avait essuyé une volée de critiques, de droite comme de gauche. Le Parti communiste, qui convoitait sa circonscription, la 14e du Rhône, avait regretté que la nouvelle alliance de gauche présente un candidat "parachuté" et par ailleurs "quelqu'un qui a été condamné pour injure raciale". Taha Bouhafs avait en effet qualifié d'"Arabe de service" une syndicaliste policière. Il a fait appel de cette condamnation.

Sur Twitter, l'ancien candidat du NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, qui avait jusqu'ici soutenu le jeune candidat, a posté un message de soutiens aux victimes présumées.

Le chef du file du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, a lui estimé que "la parole des femmes doit être entendue sérieusement".

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