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Gouvernement de coalition : les partis sont-ils prêts à jouer le jeu ?

Les discussions avec les différentes forces politiques se heurtent à une fermeté affichée : les groupes à l'Assemblée ferment la porte à tout débauchage dans leurs rangs. 

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La première ministre Elisabeth Borne, le 23 juin 2022. (THOMAS COEX / POOL)

Quand on pose la question à ce cadre des Républicains "peut-il y avoir des élus LR tenté par un gouvernement Borne ?", sa réponse est claire : "Jamais, jamais, jamais". Une position ferme, à l'image des différents présidents de groupes de l'Assemblée.

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En pleine préparation d'un nouveau gouvernement, c'est Elisabeth Borne, la Première ministre qui est chargée de les sonder, pour des annonces prévues début juillet. Emmanuel Macron, qui a "confirmé" samedi sa confiance à Elisabeth Borne, a en effet chargé la Première ministre de sonder les groupes parlementaires afin de former un "gouvernement d'action" début juillet.

Mais le nouveau patron du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix, est lui aussi sans ambiguïté : "Désormais, le pouvoir est au parlement" dit-il dimanche 26 juin au Journal du Dimanche. Et de préciser : "Nous ne voulons pas servir de béquille au pouvoir".

Quels compromis ?

À gauche, les discussions se font désormais sans le RN, ni les Insoumis, jugés inaptes à gouverner par Emmanuel Macron. Les communistes dénoncent cette exclusion : "Nous ne voulons pas rentrer dans une sorte d’épicerie avec eux, commente André Chassaigne. C’est une démarche qui n’est pas acceptable". Le président du groupe communiste l’assure en tout cas : "Il est exclu que des communistes participent à un gouvernement alors que le chef de l’État mène une politique libérale, permissive".

Les socialistes eux sont perplexes "Elisabeth Borne a-t-elle des choses à nous dire ?" s’interroge ainsi le président du groupe Boris Vallaud, retournant la question posée par le chef de l'Etat indirectement : "Quels compromis, eux, sont-ils prêts à faire ?". Lui aussi n’envisage pas de départs de parlementaires socialistes dans le prochain gouvernement.

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