Législatives : "Le Premier ministre devra être issu de l'Assemblée nationale", plaide Fabien Roussel
"Le Premier ministre, qui devra être demain à la tête d'un gouvernement, devra être issu de l'Assemblée nationale", a affirmé mercredi 19 juin sur franceinfo le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel, écartant de facto l'hypothèse d'une arrivée à Matignon du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
Alors que le Nouveau Front populaire n'a pas arrêté ni le nom, ni la méthode de désignation de son potentiel Premier ministre, Fabien Roussel préfère temporiser. "Ce n'est pas le sujet aujourd'hui", a-t-il évacué, tout en estimant que "plusieurs personnalités" de l'alliance de gauche "pourraient être capables de construire une majorité, de tendre la main, de rassembler".
Prêt à voter avec la droite certains textes
Pour le patron des communistes, la désignation du Premier ministre doit se faire "en fonction de ce que sera l'Assemblée nationale", voyant là une sorte de "troisième tour" des législatives. "Laissez l'Assemblée nationale se construire et ensuite, vous verrez bien comment nous arriverons à désigner un Premier ministre ou une Première ministre capable de construire une majorité", a-t-il souligné. "Je respecte les institutions et ce qui décidera tout, c'est la composition de l'Assemblée nationale et le vote de confiance à l'issue du discours de politique général", a-t-il répété. "Si nous sommes dans l'incapacité de présenter un Premier ministre qui rassemblera largement le vote des parlementaires, nous n'aurons pas la confiance donc il faudra désigner quelqu'un capable d'avoir cette majorité", a avancé le député sortant du Nord.
Dans cette optique de "rassembler", Fabien Roussel s'est dit prêt à voter avec la droite sur certains textes à l'Assemblée nationale, notamment sur le nucléaire, laissé de côté dans le contrat d'alliance entre les partis de gauche, faute de consensus. Sur ce sujet, le chef de file des communistes souhaite s'en remettre pleinement aux députés qui voteront ou non l'adoption de la Programmation pluriannuelle de l'énergie, texte réglementaire devant décliner les objectifs pour chaque type d'énergie à horizon 2030-2035 et qui prévoit la construction de nouvelles centrales. "Je suis pour qu’on travaille ensemble dans l’intérêt général et de la nation. Sur des sujets comme ça, il y aura sûrement des votes commun pour pouvoir nous en sortir", a-t-il lancé.
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