Élections européennes : Manon Aubry accuse "les macronistes d'être des opposants de confort" à l'extrême droite

La tête de liste de La France insoumise aux élections européennes dénonce cette façon "de nous rejouer la carte de 'c'est moi ou le chaos'". Elle estime que cette dualité est "extrêmement dangereuse" car elle favorise la montée de l'extrême droite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise aux élections européennes, le 30 mai 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Les macronistes ont choisi leur opposition" et "ils tentent de nous rejouer [la carte de] 'c'est moi ou le chaos'", dénonce jeudi 30 mai sur France Inter Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise aux élections européennes. Elle estime que cette stratégie "'ne fonctionne pas très bien au vu de leurs difficultés dans la campagne" électorale. Pour Manon Aubry, au contraire cette dualité est "extrêmement dangereuse" car elle "fait planer le danger de l'arrivée de l'extrême droite" au pouvoir.

À deux semaines du scrutin, l'eurodéputée dénonce "ces espèces d'opposants de confort de ce petit duo entre les macronistes et l'extrême droite". Mardi, Emmanuel Macron avait appelé les Européens à "se réveiller" face à la montée de l'extrême droite. Manon Aubry répond jeudi aux propos du président français qui avait regretté qu'un "vent mauvais souffle en Europe". "Qui a fait souffler ce vent mauvais en Europe ? Qui a été le marchepied de l'extrême droite ? Qui a voté une loi immigration en France qui reprend les thèses de Jean-Marie Le Pen sur la préférence nationale ? C'est précisément les macronistes", s'insurge-t-elle.

L'eurodéputée assure par ailleurs que les élus du Rassemblement national "sont alignés" avec la majorité présidentielle "en matière sociale". Elle les accuse "de voter systématiquement aux côtés des macronistes" à la fois "au Parlement européen" et "à l'Assemblée nationale" française quand "il s'agit de voter contre l'ISF, contre la taxation des superprofits, contre la hausse du salaire minimum, contre davantage de redistribution des richesses, contre des écarts de salaires au sein des entreprises". "Ils sont racistes, xénophobes, sexistes, ils s'attaquent systématiquement aux droits des femmes", ajoute-t-elle.

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