Elections européennes : la France, l'Allemagne et la Pologne cibles d'"attaques permanentes" de désinformation russe

En France, ces attaques concernent les Jeux olympiques et la Nouvelle-Calédonie, selon la vice-présidente de la Commission européenne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova lors d'une conférence de presse à Bruxelles (Belgique), le 26 septembre 2023. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

Une nouvelle alerte à deux jours du début du scrutin à l'échelle de l'UE. En amont des élections européennes, la vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, a rapporté mardi 4 juin que la France, l'Allemagne et la Pologne étaient devenues des cibles d'attaques permanentes de désinformation russe. "D'après l'Observatoire européen des médias numériques (EDMO), avant les élections, il y a trois grands pays attaqués en permanence par la Russie : il s'agit de la France, l'Allemagne et la Pologne", a déclaré la responsable lors d'un point-presse.

"Des attaques de désinformation de plus grande ampleur ont été constatées sur des sujets spécifiques", a-t-elle poursuivi : en France, elles concernent les Jeux olympiques et la Nouvelle-Calédonie ; en Allemagne, "les questions d'immigration et de sécurité". La Pologne est visée depuis peu par la propagation d'un récit "selon lequel les réfugiés ukrainiens deviennent un fardeau insupportable pour la société". La commissaire a aussi cité une récente cyberattaque contre l'agence de presse polonaise PAP, qui a donné lieu à une fausse dépêche annonçant la mobilisation de 200 000 Polonais pour combattre en Ukraine. 

A l'approche des européennes, qui se tiennent de jeudi à dimanche dans les 27 pays de l'UE, Vera Jourova a estimé qu'il y avait toujours un risque pour "qu'un 'shrapnel' [obus rempli de balles] de dernière minute soit envoyé dans l'espace informationnel""Il peut s'agir d'un 'deepfake' [une vidéo falsifiée] d'un politicien annonçant quelque chose susceptible de faire peur à la société, de l'ébranler", a-t-elle alerté. Cela représente un "danger accru, car n'y aura pas suffisamment de temps pour réagir" avant le scrutin.

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