Qualifiés ou éliminés ? Les résultats des candidats polémiques du FN
Entre ennuis judiciaires et propos racistes, ces candidats du Front national avaient attiré les projecteurs sur eux pendant la campagne. Francetv info vous dit ce qu'ils ont obtenu comme score.
Ils avaient fait beaucoup parler d'eux en raison de leurs casseroles. Insultes ou ennuis judiciaires avaient entaché la campagne médiatique de certains candidats du Front national aux élections départementales. Cela a-t-il refroidi les électeurs ? Tour d'horizon.
Ils arrivent en tête du premier tour
Nathalie Pigeot, à Saint-Avold (Moselle). La candidate frontiste, accusée de vouer un culte au Troisième Reich, est arrivée en tête du premier tour avec 28,51% des voix. D'anciens membres du FN avaient raconté qu'elle possédait des objets glorifiant le nazisme. Nathalie Pigeot s'en était défendue et avait annoncé son intention de porter plainte. Visiblement, la polémique n'a pas effrayé ses électeurs.
Fabien Rouquette, à Narbonne-2 (Aude). Il avait appelé au suicide des musulmans, en août 2014, sur Facebook, mais plaidait "l'humour". Malgré son message au goût douteux, le candidat frontiste arrive premier dans son canton avec 30,94% des suffrages. Il devance le binôme divers droite (29,42%) et celui du PS (27,99%).
Ils se qualifient pour le second tour
Chantal Clamer, à Pamiers-1 (Ariège). Cette élue municipale de La Tour-du-Crieu avait appelé, en janvier 2014 sur Twitter, à "éliminer sans hésitation" les musulmans. La candidate avait invoqué une "réaction émotionnelle". Pas de réaction émotionnelle chez ses électeurs : avec 33,54% des suffrages, son binôme arrive derrière le binôme socialiste et se qualifie pour le second tour.
Elie Quisefit, à Narbonne-3 (Aude). Ses messages postés sur son compte Facebook jusqu'en 2012 ont refait surface pendant la campagne. Ce militant frontiste depuis trente ans y suggérait d'entreprendre "des battues contre les Arabes", ce qui "sauverait peut-être la France !" Ces propos racistes n'ont pas freiné son binôme, qui recueille 29,93% des voix, à quasi-égalité avec les candidats PS (29,98%).
Romain Thomann, à Colmar (Haut-Rhin). Oups. Le jeune candidat de 18 ans, qui ne s'estimait "pas compétent" pour la responsabilité de conseiller départemental, se qualifie pour le second tour avec 25,17% des voix. Son binôme arrive en deuxième position (25,17%), derrière celui de l'Union de la droite (35,34%).
Ils ne passent pas le premier tour
Arnaud Couture, à Cusset (Allier). Sa mise en examen pour "enregistrement, détention et diffusion d'images à caractère pédopornographique" lui a sans doute porté préjudice. Bien que ce surveillant pénitentiaire de 23 ans ait, depuis, démissionné du parti, son bulletin était disponible dans les bureaux de vote. Il a ainsi recueilli 18,86% des suffrages, arrivant troisième. Mais son binôme n'a pas réuni assez d'inscrits pour passer au second tour.
Damien Hameau-Brielles, à Bonchamp-lès-Laval (Mayenne). Une photo, postée sur Facebook en 2012 et exhumée pendant la campagne, lui avait causé du tort. Le photomontage montrait le candidat armé en train de viser la marionnette de François Hollande dans "Les Guignols". Lui aussi arrive troisième, avec 19,35% des voix, mais ne passe pas le premier tour, faute d'avoir récolté assez d'inscrits.
Mikaël Pinton, à Vitré (Ille-et-Vilaine). Ce candidat a fait parler de lui en raison d'une photo postée sur Twitter en 2013, rappelle Le Lab. On y voyait Pierre Bergé et l'anthropologue Dounia Bouzar affublés d'une cible sur le visage. Malgré ce dérapage, le binôme FN composé de Béatrice Béthune et Mikaël Pinton est arrivé deuxième, avec 16,44% des voix. Il est toutefois éliminé, les candidats de l'Union de la droite ayant récolté 58,53% des suffrages.
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